got me losing my breath. (peter - #223)

Elle n'avait pas oublié ces images brûlantes qui tournaient en boucle dans sa tête de la dernière nuit qu'elle avait passé auprès de Peter. Elle n'arrivait pas à les effacer, impossible, elles restaient gravées dans sa mémoire. Elle tournait dans son lit en pensant à lui, sourire béa au coin des lèvres. Elle se frotta le visage et secoua timidement la tête.  - Pauvre idiote. - S'insulta-t-elle à haute voix.  Elle se sentait bête, tellement bête. À cette heure, il était certainement en compagnie d'une autre femme qui allait passer une nuit dans ses draps, à cette place où elle avait été auparavant. Elle se retourna pour regarder l'heure sur son réveil. 23h45. Elle se leva brusquement et enfila une petite robe et ses converses fétiches avant de se faufiler en dehors de sa chambre. Sur des pas de souris, elle marcha dans le couloir de la maison familiale. Lili revenait souvent dormir chez elle, chez ses parents, dans cette maison où elle avait grandi. Ce week-end, elle et son frère était revenu pour passer du temps en famille, mais elle, elle en avait pas envie du moins ce soir, cette nuit. Il n'y avait que Peter dans ses pensées et sa jalousie maladive dont elle s'étonna de ressentir. Elle passa devant la chambre de son frère dont la porte était ouverte, elle espérait de tout son coeur qu'il soit profondément endormi. Sa famille n'était pas au courant de son aventure, de ses sentiments envers Peter. Elle serait certainement déjà morte si l'un d'eux le savait. - Lili? - S'interrogea une voix derrière elle. Elle sursauta et se retourna brusquement. Merde, merde, merde. Son frangin n'était pas dans sa chambre, il était là devant elle, les yeux ronds, se demandant certainement ce qu'elle foutait à cette heure-ci début & habillée.  - Oui.. - Susurra-t-elle, elle sentait ses joues qui commençait à rougir, se teintant d'un rose pâle, heureusement la lumière était éteinte.  - Qu'est-ce que tu fabriques? - Demanda-t-il sérieusement, sur un ton qu'elle détestait entendre sortir de la bouche de son grand frère. Vite, une excuse!  - Une amie a des problèmes dans un bar. Je dois aller l'aider.  - Elle n'était pas douée pour mentir, mais c'était la seule et unique chose qui lui était passée par la tête en si peu de temps. - Ok, mais fait attention à toi. - S'exclama-t-il en déposant un baiser sur son front. Elle n'arrivait pas à croire qu'il avait gober ce mensonge. Lorsqu'il retourna dans sa chambre, elle dévala les escaliers et ferma doucement la porte d'entrée. Elle se précipita dans sa voiture et s'en alla pour le domicile de Peter. Elle n'avait pas arrêtée de courir, son coeur battait de plus en plus vite. Il battait tellement vite qu'elle avait l'impression qu'il allait explosé comme une grenade. Elle était enfin arrivée, elle s'extirpa de sa voiture et elle alla frapper contre la porte de celui qui faisait battre son coeur, celui dont elle était follement et désespérément amoureuse. Un soupire de soulagement lorsqu'il ouvra la porte. Elle resta quelques secondes, immobile, elle se rappelait aussi de l'heure qu'il était. Elle rentra sans gêne chez lui et parcourra la pièce du regard. Aucune nana à l'horizon. Elle se retourna vers Peter. Elle avait l'air bien sotte. Elle repiqua un phare avant de triturer timidement le tissu de sa robe. - J.. Je..- Elle n'arrivait même plus à articuler une phrase correctement. Elle se perdit dans ses yeux, dans son regard. Elle aurait bien voulu se taper la tête contre un mur, retourner dans le temps. Pourquoi cette satanée machine à remonter le temps n'existait pas? - Je crois que je vais rentrer, c'était une erreur de venir te voir, j'ai pas réfléchis, je réfléchis jamais de toute façon.. Je.. - Bafouilla-t-elle en baissant son regard et en s’apprêtant à s'en aller.

Syndrome de la page blanche. Certainement la chose la plus redoutée pour tout écrivain qui se respecte. Assis sur la chaise face à mon bureau, je tenais mon stylo depuis déjà plus d'une heure et rien. J'aurais pu me concentrer, tenter un minimum de réfléchir, mais c'était tout autre chose qu'un scénario que j'avais à l'esprit. Lili. Cette jeune femme avec qui j'avais passé la nuit il y a quelques jours ne quittait pas mes pensées. Ce n'était pourtant pas dans mes habitudes de me remémorer mes ébats. Déjà d'une part parce qu'il y en a beaucoup trop, ensuite parce qu'en temps normal, je me fous royalement de la fille qui quitte mon appartement. Seulement elle, cette rouquine, elle avait cette innocence et cette pureté que les autres n'ont pas. Un je-ne-sais-quoi qui me faisait perdre la tête et pire encore, mon inspiration. Au bout de quelques minutes, je lâchai mon stylo qui roula sur la feuille tandis que je m'affalais sur mon siège, tout en passant mes mains sur mon visage en soupirant. J'abandonne. Ce ne sera pas aujourd'hui qu'un bon scénario sortira de mon imagination. Bien décidé à rentrer chez moi pour boire un verre et me détendre, je me mis à ranger mes affaires. En relevant la tête un instant, j'aperçois au loin une collègue me regarder avec insistance. Pas besoin d'une intelligence hors du commun pour savoir ce qu'elle voulait de moi et bien que je m'étais promis de ne jamais coucher avec une collègue de bureau, je comptais bien déroger à cette règle pour la soirée. Il m'a dont suffit d'aller à sa rencontre et de discuter avec elle un moment pour que le rendez-vous soit pris. Avec un peu de chance, elle réussira à me faire oublier Lili au moins le temps de quelques heures. Tu parles.

La soirée n'avait pas débuté depuis longtemps et nous étions déjà au lit en train de vaquer à nos occupations. Chaque fois que je fermais les yeux, le visage de la rousse me venait en tête, ça en devenait presque effrayant. Pour la première fois, je ne prenais même pas de plaisir à coucher avec une femme. Celle que je désirais à cet instant, c'était Lili, mon fruit défendu. - Bon alors... à demain au bureau. Et merde, effectivement c'est un détail que j'avais oublié. J'allais devoir me la coltiner elle et son regard pervers tous les jours maintenant. Bravo Pete ! Je répondis donc avec un léger sourire ironique et refermai la porte derrière elle. Il se faisait tard à présent, mais je décide tout de même de m'offrir ce verre de whisky qui me faisait tant envie depuis que j'avais quitté le travail. Avant ça, je partis prendre une bonne douche rafraîchissante et enfila mon jogging tout en restant torse nu. Je m'installai ensuite confortablement sur mon canapé et appréciai mon verre d'alcool. Le regard vide plongé sur la débilité du programme télévisé, j'entendis soudain quelque légers coups donner contre ma porte d'entrée. Étant donné l'heure tardive, je fronçai les sourcils. J'espérais simplement que ce ne soit pas la blonde qui revienne, par pitié ! J'éteignis la télé et me dirigeai alors vers la porte afin de l'ouvrir. Il ne manquait plus qu'elle. L'objet de mes désirs. Cette beauté au teint pâle et à la crinière de feu. - Lili ? Demandais-je intrigué par sa présence chez moi, à cette heure-ci. Elle était visiblement bien décidée à entrer, je me décalais alors de l'entrée, surpris par son initiative et l'observai jeter un œil dans mon loft. Je souris discrètement, amusé par l'idée qu'elle soit à la recherche de mon coup d'un soir. Heureusement qu'elle n'était pas venu une heure plus tôt ceci dit. Les bras croisés contre mon torse, je pris appui contre le mur et ne la lâchai pas du regard. Tandis qu'elle cherchait ses mots, je ne pus m'empêcher de sourire tout en écarquillant les yeux afin de l'inciter à parler. Enfin, elle avait fini par bafouiller une phrase presque entière et au moment où elle s'avança vers la porte afin de quitter les lieux je lui barrais le chemin à l'aide de mon bras. - Soit pas ridicule, tu n'as pas fait tout ce chemin pour rien. Qu'est-ce que je t'offre ? Un whisky, une grenadine ? Ou encore ça... ? Dis-je tout en posant une main sur le creux de ses reins et en venant déposer mes lèvres sur les siennes. Je lui offris alors un baiser fougueux avant de me défaire de sa bouche à regret. Mon regard malicieux plongé dans le sien, j'enchainais d'une voix suave. - Je suis pas con Lili, je sais pourquoi tu es ici. Parfait, voilà que je jouais au con maintenant. Elle était pire que gênée et moi je lui sautais dessus. Certainement qu'inconsciemment je cherchais à l'effrayer, la faire partir loin de moi, afin que mon cœur cesse de battre autant en sa présence.

Elle fut stoppé dans son élan par son bras musclé qu'elle n'arrivait pas à lâcher du regard. Stop Lili, Stop. Il allait la rendre folle. Elle n'écoutait même plus ce qu'il lui disait. Elle se mit à frissonner lorsqu'il déposa sa main dans le creux de ses reins et lorsqu'elle entendit enfin ses derniers mots. Elle aurait bien voulu lui répondre, mais impossible, ses lèvres étaient occupés à autre chose qui ne lui déplaisait guère. Elle aurait bien voulu que ce baiser dur plus longtemps, mais il y avait mis fin. Elle ouvra timidement ses yeux avant d'entendre sa voix lui susurrer ces quelques mots interdits, mais tellement doux à l'écoute. Non, elle ne pouvait pas se jeter dans la gueule du loup. Elle devait prendre sur elle et résister sinon elle allait être comme les autres, une simple proie. Elle devait lui résister à présent, devenir désirable. Elle le regarda intensément avant de le pousser timidement pour s'extirper de son emprise et elle se retourna en faisant valser sa chevelure de feu. Elle alla s'asseoir dans son canapé, un petit sourire au coin de ses lèvres se dessina sur son visage.    - Qu'est-ce que tu attends pour me servir un verre?  - Demanda-t-elle. Elle avait de l'assurance la gamine malgré sa naïveté et son côté enfantin, elle savait comme rendre les gens fous, fous d'elle. Il lui servit alors un verre de whisky qu'elle ingurgita d'une traite, elle fit une grimace après avoir reposé son verre sur la table. Elle resta un moment sans le regarder lui ou plutôt son torse nu. Bon sang, il ne savait pas mettre un t-shirt lui. Elle avait l'impression d'être l'une de ces filles dans un de ces bouquins pour ado à la limite du érotique qui se cachaient en dessus de son lit. Elle pouffa maladroitement de rire avant de reprendre son sérieux. Elle se retourna enfin vers lui et se rapprocha dangereusement. - Tout à l'heure, tu ne m'as pas bien embrassé..  - Elle entoura sa nuque de ses bras avant de plongé son regard dans le sien. - Les filles dans mon genre, elle aime qu'on les embrasse tendrement, mais je vois que tu n'as pas l'habitude. Je peux te donner des cours si tu veux.- Susurra-t-elle de sa petite voix angélique et en haussant les épaules. Elle déposa ses lèvres sur celles de Peter en faisant durer le baiser un peu plus longtemps que l'autre. Elle se détacha pour ne pas lui laisser le plaisir de changer les règles. Elle attrapa la bouteille de whisky avant de se servir elle-même et de boire à nouveau. Elle ne savait pas si c'était le premier verre qui la faisait agir comme ça ou simplement la présence de Peter, mais elle aimait cette facette d'elle-même qui la rendait un peu plus mature qu'elle en avait l'air.  - Tu peux toujours aller te faire voir, je n’enlèverai pas mes vêtements ce soir. - Franche, la tête haute malgré qu'elle en avait terriblement envie, elle ne devait plus craquer. Elle devait arrêter ce cercle vicieux qui allait la caser comme le coup d'un soir, comme les autres filles qui était déjà tomber dans les bras de Peter Raeken. Elle en voulait plus, elle voulait être dans son lit tous les soirs, être celle qui fera la différence parmi toutes les autres. Elle devait donc jouer la carte de la séduction pour que le trentenaire soit à ses pieds, pour qu'il ne pense plus qu'à elle. Elle était la tentation et elle aimait plutôt bien ce rôle.   

Au moment où j'avais déposé mes lèvres contre les siennes, je sentis une vague de chaleur m'envahir. Un sentiment et une sensation que je n'avais ressentis avec aucune femme auparavant. Lili avait clairement un effet sur moi et je ne saurais dire s'il est positif ou négatif. Tout ce que je sais c'est que ça me perturbe, énormément. Toujours est-il que je n'étais pas le seul visiblement à qui cela faisait de l'effet, car j'avais pu sentir sa peau frétiller sous mes doigts. Satisfait, j'ancrais ensuite mon regard dans le sien tout en m'imaginant la scène qui allait suivre. Du moins c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'elle me repousse. Décidément, elle avait envie de me surprendre ce soir. Consterné par la toute autre tournure des choses, j'haussais un sourcil et la regardai partir s'installer sur mon canapé. Puis lorsqu'elle me demanda un verre, je ne pus m'empêcher de rire légèrement. - Je vois... Répondis-je tout en m'exécutant en allant dans la cuisine lui servir un whisky. À mon grand étonnement, elle le but cul sec tandis que je prenais place à côté d'elle. Un silence s'installa dans la pièce et un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Le fait que je sois à moitié nu ne la laissait pas de marbre, ça ne faisait aucun doute et ça me plaisait. Durant ces quelques secondes de blanc, je n'arrivais pas à détacher mon regard de Lili. Ses courbes parfaites, son visage de poupée et sa longue chevelure flamboyante. Tout, absolument tout chez elle m'attirait. C'est alors qu'elle s'approcha enfin de moi d'une façon lascive. La soirée allait peut-être se passer comme prévu tout compte fait. J'écoutais ses paroles en faisant descendre mon regard sur sa bouche et me laissai faire quand elle entoura ma nuque de ses bras. C'est qu'elle prenait de l'assurance la rouquine ! Certes, ce petit côté ne me déplaisait pas et je comptais bien en profiter. Ses lèvres vinrent sceller les miennes et je prolongeais le baiser qu'elle m'offrait. J'allais d'ailleurs le faire de façon plus intense, mais avant que je n'ai le temps de bouger une main, elle se recula, me laissant une nouvelle fois sur ma fin. La garce, elle allait finir par me rendre dingue. De plus en plus stupéfié par son changement radical de comportement, je l'observais se servir un nouveau verre qu'elle avala d'une traite. - Tu sais que si tu continues à boire de cette façon, tu vas devoir passer la nuit à la maison ? Je ne pense pas que tes parents seraient ravis de retrouver leur fille dans un état déplorable. Heureusement, tu as de la chance, mon lit est vide ce soir. Voilà une autre pique de lancée. Je savais que le fait de coucher avec d'autres filles la dérangeait au plus haut point et c'est ce que je voulais qu'elle comprenne. Que je n'arrêterais pas, bien que l'envie de passer chacune de mes nuits avec elle me fasse plus qu'envie. Je n'arriverais jamais à assumer la réaction de mon meilleur ami ou même de sa famille. Si je venais à la rendre exclusive, cela ne ferait qu'empirer les choses autant pour moi que pour elle. Néanmoins, j'avais cette part d'égoïsme et de faiblesse à ne pas pouvoir lui résister. Lorsqu'elle m'envoya clairement balader sur le fait qu'elle ne retirerait aucun vêtement ce soir, je souris en coin et plaça mon bras derrière sa tête sur le dossier du sofa. - Toi non, en revanche moi je peux toujours te donner un coup de main... Sur ces mots dit de manière sensuelle, je fis glisser ma main sur son épaule afin de laisser tomber la bretelle de sa robe du bout des doigts tout en me rapprochant d'elle. - Mais vu que tu n'es pas venu pour ça, dis-moi plutôt ce qui t'emmène ? Lançais-je tout naturellement en me repositionnant à ma place. Elle voulait jouer ? Parfait. J'avoue que le fait de ne pas lui arracher ses vêtements venait de me demander beaucoup d'efforts, mais il n'y avait pas de raison que je sois le seul à subir. Je me resservis un verre à mon tour tout en attendant sa réponse. Je ne sais pas combien de temps tout ceci allait durer, mais ça commençait à me plaire finalement.

L'alcool lui était monté un peu trop vite à la tête. Elle leva les yeux au ciel par rapport à la remarque qu'il venait de faire.   - C'est bon, je vais bien. Je saurais reprendre le volant.  - Marmonna-t-elle. Et hop! Un nouveau verre. Elle perdait la tête la gamine à vouloir jouer les rebelles, les grandes filles. Il fallait qu'elle se calme parce qu'elle allait clairement le regretter, mais impossible, elle était lancée. Elle ne pensait même plus à son abstinence, à son petit plaisir de se rendre désirable. Elle était perdue la poupée rousse, elle était perdue parmi toutes les émotions qu'elle ressentait. Elle s'arrêta sur ses derniers mots. Son lit était vide ce soir. Il était en train de broyer son coeur, de le détruire en mille morceaux. Elle avait cette jalousie maladive qui brûlait en elle. Elle avait juste envie de pleurer, de le crier sur les toits qu'elle l'aimait plus qu'il ne l'imaginait. Ses pensées s'envolèrent lorsqu'il enleva délicatement les bretelles de sa robe. Elle le regarda faire en restant de marbre. Il était bien évidemment rentrer dans le petit jeu qu'elle avait démarrer un peu plus tôt. La partie était lancée. Elle n'avait pas vraiment de réponses à sa question ou du moins, elle n'osait pas lui dire la vérité. Pensée naïve, elle voulait simplement le voir et également vérifier si il n'était pas avec une autre demoiselle sous ses draps.    - Je ne sais pas.. Je te dis, c'était une erreur. - Elle cligna des yeux, signe qu'elle mentait. Il connaissait ce petit reflex et malheureusement, elle n'avait pas su le dissimuler.  - Merde! - Elle cligna à nouveau. Elle se mit à rire toute seule de ses bêtises, de cette manie qui pouvait lui porter préjudice. Elle avait l'air d'une grosse idiote, elle enchaînait les bourdes les unes après les autres.  Elle bu un dernier verre pour oublier ce qu'il venait de se passer, pour noyer son chagrin en réalité.  - Je.. - Elle cacha son visage entre ses mains, elle avait tellement honte de lui montrer cette Lili, cette Lili qui perdait les pédales. - Je suis une pauvre idiote.  - Lâcha-t-elle sans réfléchir, elle n'était plus elle-même.

Ce soir était visiblement la soirée des grandes surprises. À commencer par le fait que je ne l'avais jamais vu boire autant. Surtout que la demoiselle n'avait pas la réputation de bien tenir les boissons alcoolisées et à en juger par son état, elle avait en plus de ça, l'alcool mauvais. Déjà que c'était un bout de femme fragile et émotive, le whisky n'était pas là pour aider. Il était grand temps d'arrêter ce carnage, surtout après qu'elle m'ait certifié qu'elle serait capable de prendre la route. - Bien sûr et si tu continues de boire comme ça, tu ne sauras même pas où se trouve le volant. Sur ces mots, je me levai et pris la bouteille afin de la ranger dans la cuisine avant de retourner m'asseoir sur le canapé. Qui sait combien de temps elle aurait pu continuer à boire ? Avec Lili c'était tout ou rien et pour le coup, je n'étais pas à l'aise avec l'idée qu'elle se bourre la gueule. Je me doutais bien qu'en faisait ça, elle voulait se donner autant d'assurance que les femmes d'âges plus mûres qui passaient sous mes draps. En voulant faire cette différence, elle devenait finalement comme toutes les autres. Ce que j'aimais justement chez elle, c'était son innocence. Alors oui ça peut paraître pervers tout ça, surtout qu'elle n'a que vingt-deux ans. C'est d'ailleurs grâce à ça que je me suis rendu compte que nous ne contrôlons absolument pas nos sentiments. Sinon j'aurais bien entendu éviter de m'attacher à la petite sœur de mon meilleur ami qui a la moitié de mon âge. Dis comme ça, c'est assez bizarre. Enfin, je décidais de balayer ces pensées perturbantes de mon esprit et me concentrai de nouveau sur Lili. La pauvre n'avait pas l'air bien après ce que je venais de lui dire. La voir désemparée à ce point me faisait mal au cœur. Je détestais le fait de lui faire du mal, seulement dans mon esprit, je n'avais pas le choix. Comment lui faire comprendre autrement qu'entre nous, une vraie relation n'était pas envisageable ? Trouvant que ce jeu n'était plus si drôle que ça, mon regard s'adoucit tandis qu'elle tentait en vain de trouver ses mots. Je pus d'ailleurs remarquer ce tic qu'elle avait lorsqu'elle mentait. Ce clignement des yeux qui ne lui avait pas échappé non plus apparemment, ce qui me fit rire légèrement à mon tour, jusqu'à ce qu'elle se sous-estime à nouveau. Lili passait son temps à se traiter d'idiote quand elle était avec moi et je ne supportais pas ça. Même si au fond elle avait peut-être raison... Nous étions tous les deux des idiots dans ce cas-là. À s'attacher l'un à l'autre, à vouloir se plonger dans une relation risquée. Seulement, elle ne savait pas que ses sentiments étaient réciproques. La voir dans cet état me brisait le cœur, je décidai alors de mettre de côté le rôle du petit connard que j'avais endossé un peu plus tôt et m'approcha d'elle sans arrières pensés. - Arrête de dire ça s'il te plaît... Je fis passer mon bras derrière son dos et l'attirai vers moi afin qu'elle vienne dans mes bras. Aucun geste déplacé, simplement un câlin afin de la réconforter. Sa tête contre mon torse, je fermais les yeux un instant afin du profiter de ce moment de tendresse, inhabituel entre nous. - Tu sais Lili... Je pense que ce serait plus judicieux si on arrêtais de se voir tu restais dormir ici. Tu n'auras qu'à prendre le lit, je resterais sur le canapé. Je venais de penser tellement fort au fait de couper les ponts avec elle que j'avais failli le dire. Si on venait à ne plus se voir, je suis sûr que ça réglerait le problème, seulement j'en souffrirais atrocement et elle aussi. Mais si je voulais qu'elle cesse de souffrir et qu'elle se trouve quelqu'un de bien qui la mérite, je devais la laisser partir. Mais comment m'y résoudre ? Cette femme m'attire comme un aimant et il m'est clairement impossible de m'en défaire.

Il avait enlevé son seul échappatoire, il avait éliminé la boisson. Elle râla silencieusement. Déjà qu'il lui avait voler son coeur, maintenant il lui volait la seule et unique issue à sa tristesse. Il n'en avait pas marre d'être ce petit connard qui lui brisait les ailes, qui brisait ses rêves. Elle fut alors étonnée par ses paroles, par ce geste tendre qu'il faisait preuve à cet instant. Son coeur se mit à battre la chamade dans sa poitrine. Elle pouvait aussi entendre le sien, sa tête posée sur son torse. Elle se mordit la lèvre inférieur et elle ferma les yeux tout en l'écoutant parler. Il était si gentil tout d'un coup. Tout l'amour qu'elle ressentait pour lui se renforça. Leur histoire ne ressemblait guère à une conte de fée. Lili n'était pas une princesse et Peter n'était pas son prince charmant. Non ils étaient des amants maudits. Ils avaient tellement peur de s'attacher l'un à l'autre qu'ils oubliaient de profiter de ces petits moments. Elle ne tenait vraiment pas l'alcool, elle passait par toutes les émotions possibles et inimaginables. Son coeur se stoppa un moment lorsqu'il s'arrêta sur le si. Il voulait vraiment la tuer, il voulait vraiment briser ce petit oisillon bleu fragile. La fin de sa phrase la rassura tout d'un coup, elle releva sa tête pour la déposer sur son épaule.  - Je pense que tu as raison. -S'exclama-t-elle avant de déposer un baiser dans le creux de son cou. Elle le regarda ensuite dans les yeux, son regard se perdit à nouveau.  - Je connais le chemin de la chambre. - S'exclama-t-elle en se levant et en se dirigeant vers la porte de sa chambre où elle s'immobilisa un moment. Elle tenait fermement la poignée de la porte avant de la lâcher et de se retourner les mains derrière le dos. Un petit air innocent apparu sur son visage, ce petit air innocent qui le faisait craquer à chaque fois, elle le savait.  - Tu sais.. Je vais peut-être avoir froid toute seule.. Et puis, je ne sais pas ce qu'il a en dessus de ton lit, j'ai besoin qu'on vienne me protéger. - Un petit battement de cil avant de reprendre son sérieux ou presque.  - J'ai.. J'ai besoin de.. Toi.. - Avoua-t-elle. C'était la première fois depuis qu'ils se fréquentaient qu'elle admettait ce genre de choses. Elle resta les yeux ronds, ramenant timidement ses mains jusqu'à sa bouche comme l'aurait fait un enfant après avoir fait une bêtise.  

C'était fou comme finalement un moment de tendresse pouvait faire du bien. Lili était bien la première avec qui je tentais cette expérience. Pas de gestes ni de paroles déplacées. Juste elle et moi, dans les bras l'un de l'autre. Un nouveau silence s'installa l'espace de quelques secondes. Juste un instant où nous profitions de ce rare et doux partage. Je crois bien que mon cœur ne s'était jamais autant emballé. J'avais limite l'impression qu'à tout moment, il allait sortir de ma poitrine. Je n'étais pas très à l'aise avec le fait qu'elle puisse très certainement le ressentir car avec sa tête posée contre celui-ci, difficile de l'éviter. Après lui avoir fait ma proposition, je priais pour qu'elle accepte. Plus qu'une envie, c'était un besoin de l'avoir près de moi cette nuit. Même si j'avais suggéré de faire chambre à part, je sais qu'elle sera présente et c'est tout ce que je désirais. Savoir qu'elle sera le premier visage que je verrais au réveil me rendait déjà de bonne humeur. Ce soir, je n'avais pas envie de penser aux conséquences, je voulais simplement penser à nous deux. Elle en bave tellement avec moi, je lui dois au moins ça et puis ce n'est pas comme si c'était un supplice, bien au contraire. Lorsqu'elle répondit positivement à ma demande, un petit sourire se dessina sur mes lèvres. Un sourire que j'effaçais bien vite afin qu'elle ne le remarque pas. Le baiser qu'elle déposa dans mon cou me donna un léger frisson. Le fait de rester sur le canapé allait être l'étape la plus difficile de toute ma vie. Mon regard plongé dans le sien, j'acquiesçais d'un signe de la tête avant de la libérer de mon emprise afin qu'elle puisse se lever. Je me levais ensuite à mon tour et commençai à retirer les coussins du sofa histoire de me préparer quelque chose de confortable pour passer la nuit. La voir partir seule vers ma chambre était une vraie torture et je ne pus éviter de relever un instant les yeux afin de jeter un œil sur ses fesses. On ne se refait pas comme on dit. Je repris ensuite mes esprits et continuai mon petit ménage avant qu'elle ne prenne la parole pour revenir sur sa décision. Dieu soit loué. Le regard rivé sur sa bouille que j'aimais tant, j'écoutais ses paroles en souriant de plus en plus. - Tu as raison, on ne sait jamais ce qui peut trainer là-bas dessous... dis-je ironiquement tout en m'approchant d'elle. J'ouvris ensuite la porte sans la quitter des yeux et posai ma main dans son dos afin de la faire entrer avant moi. Heureusement que j'avais pris la peine de refaire mon lit plus tôt dans la soirée. Une fois dans la chambre, j'allumai ma lampe de chevet et me mis face à elle. Le regard que je lui portais était intense et je décidais d'agir sans un mot. Délicatement, je fis descendre une nouvelle fois les bretelles de sa robe jusqu'à ce qu'elle glisse entièrement sur ses courbes parfaites. J'attendis un instant et plaçai ma main sur sa nuque. Mes lèvres vinrent se déposer sur les siennes et je lui offris alors un baiser différent des autres. Un long baiser intense et tendre à la fois. Dans ma lancée, je passais ma main de libre dans son dos et fis descendre ma bouche dans son cou que je parsemais de baiser. - Je te laisse une chance de me dire si tu préfères dormir... Sinon je crois bien que je ne serais pas capable de m'arrêter. soufflais-je contre son cou tout en faisant glisser ma main jusque sur ses fesses. Je la voulais pour moi, la faire mienne. On n'oublie trop souvent la puissance des mots faire l'amour. À travers cet acte, je voulais lui délivrer tous les sentiments que je ressentais pour elle. En temps normal je n'aurais jamais fait ça, le whisky commençait peut-être à faire effet et grâce à ça, je n'avais pas envie de me cacher ou de faire les choses mal. Je voulais que cette nuit soit unique.

Oui, elle en avait envie là maintenant. Elle avait envie de passer la nuit avec lui, elle sentait que cette nuit allait être différente des autres nuits. Un sourire malicieux se dessina sur son visage amusé par sa réponse. Elle entra dans la chambre et attendit qu'il se pose devant elle. Elle aimait tellement ce regard, elle aimait qu'il le pose sur elle. Elle avait l'impression de lui appartenir, d'être sa petite Lili, d'être celle qui fait battre son coeur, ce coeur qu'elle n'arrivait pas à lui voler. Il fit glisser délicatement les bretelles de sa robe qui se retrouva immédiatement sur le sol. Son corps fragile qu'elle lui avait déjà offert. Elle attendait impatiemment que le lion se jette sur sa proie. Le contact de ses mains sur sa nuque lui donna à nouveau des frissons, ces frissons de plaisirs. Elle ne voulait pas que ça s'arrête. Ce baiser qu'il lui donna était bien différent des autres qu'ils s'étaient offerts auparavant. Il était plus long, plus intense. Elle avait l'impression d'être différente à ces yeux maintenant, d'être plus qu'un coup d'un soir. Elle ria nerveusement lorsqu'il déposa des millions de baisers dans son cou. Elle aimait plutôt ça Lili, d'être devenue un peu exclusive. Elle espérait juste que le lendemain il ne redeviendra pas ce connard, ce coureur de jupons qui allait encore tout gâcher ou pire encore lui briser le coeur à nouveau. Si il le redevenait, elle ne le supporterai pas. Elle sursauta timidement lorsqu'il déposa sa main sur ses fesses.  - J'ai sommeil.. - Disait-elle pour se moquer de lui.  - Je plaisante.. Ne t'arrête pas. -  Susurra-t-elle en fermant les yeux, en se laissant aller, en se laissant emporter. Elle voulait que cela soit parfait. Elle attendit qu'il relève son visage pour déposer un autre baiser et entoura comme auparavant ses bras autour de sa nuque. Elle était terriblement amoureuse la petite Lili. Tellement amoureuse qu'elle cru pendant quelques secondes que c'était un rêve, qu'elle allait se réveiller là maintenant et que tout ce qui se passait allait s'envoler. Elle ne rêvait pas pourtant, elle était bien dans les bras de Peter, dans les bras de l'interdit.    

Je pus ressentir un léger sursaut de sa part lorsque ma main se déposa sur ses fesses. Sa réaction me fit d'ailleurs esquisser un sourire contre son cou alors que je continuais à y déposer plusieurs baisers. Malgré le fait que lui laisse le choix de mettre fin à ce moment, je ne comptais absolument pas m'arrêter là. C'était carrément impensable et surtout impossible. Le simple fait de l'avoir en sous-vêtements face à moi me provoquait un effet monstrueux qui pouvait se ressentir à travers mon caleçon. Toujours en plottant son fessier, j'attendis sa réponse et fus surpris d'apprendre que la demoiselle avait sommeil. Elle me rassura finalement bien vite en me disant que c'était une blague. Le fait qu'elle me demande en plus de ne pas m'arrêter m'arracha un sourire en coin. Lorsque je relevais enfin ma tête, elle prit les devants en m'embrassant tendrement. Bon sang, j'aurais voulu que ce moment ne s'arrête jamais. Je prolongeais donc le baiser un instant tout en venant agripper ses hanches. - Non je crois que tu as raison... On ferait mieux d'aller se coucher... ajoutais-je doucement tout contre ses lèvres avant de sourire à nouveau, amusé par l'ironie de ma phrase. Qu'elle se rassure, tout ceci n'était pas prêt de s'arrêter. Pour lui faire comprendre, je m'accroupis légèrement et plaça mes mains juste sous ses fesses afin de la porter dans mes bras. Ses jambes entourées autour de mes hanches, l'un blottit contre l'autre, je m'emparais de ses lèvres tout en la portant jusque sur mon lit où je la déposais délicatement. Me retrouvant à présent sur elle, je fis glisser mon jogging le long de mes jambes et me retrouvai en sous-vêtements à mon tour. Sentir son parfum ainsi que sa peau contre la mienne. Pouvoir caresser et embrasser chaque parcelle de son corps. Tout ceci n'avait pas de prix et savoir qu'une femme comme elle m'offrait son corps me rendait plus qu'heureux. Au fond, je me sentais même chanceux. Tellement que si j'apprenais qu'un autre homme osait un jour poser les mains sur elle, je deviendrais fou. C'était sacrément culotté et égoïste de ma part de penser ça, sachant que je lui faisais subir ça presque tous les jours. Mais voilà, Lili était ma chasse gardée, mon précieux trésor. À présent entièrement nues tous les deux, mes mains vinrent épouser chaque courbe de son corps avec douceur, de peur de casser cette jolie poupée de porcelaine. Ma bouche quant à elle, parcourait son cou, sa poitrine, son ventre jusqu'à remonter sur ses lèvres que je goutais avec de plus en plus de fougue et de passion. Après plusieurs minutes, je ne pouvais plus me retenir, j'avais ce besoin irréprochable de ne faire plus qu'un avec elle. Je pénétrais alors délicatement sans plus attendre dans son intimité, fermant les yeux et me laissant complètement aller dans cet instant magique. C'est comme si nous étions hors du temps, que nous étions les seuls sur cette terre. Plus rien n'avait d'importance à part nous. Le simple fait d'entendre ses cris de désir me procurait un plaisir intense et je laissais à mon tour s'échapper quelques gémissements rauques. Rien que le fait de lui faire l'amour de cette façon prouvait qu'elle n'était pas comme les autres pour moi. Mes vas et vient se firent plus intense jusqu'à arriver finalement à l'extase. Suite à ça, je me laissais retomber doucement sur elle et l'embrassai passionnément. Je relevais ensuite légèrement la tête, laissant nos souffles haletant se mélanger tout en plongeant mon regard dans le sien. Mon cœur battait à un rythme infernal. Jamais encore je n'avais ressenti autant de plaisir à faire l'amour. Car si l'amour devait ressembler à quelque chose, ce serait certainement à ce que nous venions de vivre.

Il rentrait à nouveau dans son petit jeu et elle fut amusée tout comme lui. elle n'avait pas su retenir le petit cri de surprise lorsqu'il la porta pour que ses jambes entourent ses hanches, un sourire se dessina sur son visage avant qu'il ne s'empare de ses lèvres. Ses lèvres qui lui appartenaient à présent. C'était différent, il était plus tendre, plus tendre que les autres fois. Ça lui plaisait à Lili, elle avait l'impression d'être un trésor, d'être son trésor. Elle était maintenant allongé sur son lit, elle voulait simplement qu'il passe à l'acte, qu'ils s'offrent leur corps et c'est ce qu'il arriva aussi vite qu'elle l'avait pensée.  Elle était au paradis la gamine, elle aurait bien voulu que cet instant de plaisir dure une éternité. Il déposa une multitude de baisers sur son corps avant de revenir sur ses lèvres avec passion, elle frissonna. Après quelques minutes, il se décida enfin à ne faire plus qu'un avec la rouquine. Elle se laissa aller tout comme lui dans cet acte intime et magique. Elle se sentait pour la première fois unique à ses yeux, elle se sentait différente. Plus rien n'avait d'importance, elle en oubliait tous les problèmes, toutes les personnes qui essayaient de les séparer. Elle poussa des cris de désir qui se mélangeaient aux gémissements de beau brun. Il la fit monter au septième ciel. Ce dernier baiser passionné qu'il lui donna signa la fin de ce moment de plaisir rien qu'à eux. Elle essaya de reprendre son souffle, un ricanement nerveux s'échappa de ses lèvres avant qu'elle ne soit hypnotisée par son regard. L'organe dans sa poitrine battait tellement vite, elle n'en pouvait plus. Un soupire s'échappa de ses fines lèvres avant qu'elle ne dépose sa main sur sa joue pour la faire glisser jusque dans son cou. Elle avait envie de faire une folie, de lui dire les trois petits mots, les sept lettres. Lui dire qu'elle l'aimait, qu'elle l'aimait terriblement, mais elle avait peur de l'effrayer, elle ne voulait pas tout gâcher. Elle resta silencieuse, un petit sourire béa sur le visage. Elle était bien là Lili dans les bras de son presque prince charmant. Elle tourna la tête pour éviter son regard, son regard qui n'arrivait pas à se décrocher de son doux visage.     - Arrête de me regarder comme ça.. - Lança-t-elle en se cachant presque le visage. Elle le poussa délicatement pour qu'il tombe à côté d'elle. Elle le regarda à son tour en comptant les couleurs dans ses yeux, en le dévorant du regard telle la petite tigresse qui sommeillait en elle. Elle se mordit la lèvre inférieur tout en gardant ses yeux plongés dans les siens. - Je suis bête, mais j'en reviens toujours pas de ce qu'on vient de faire..- Déclara-t-elle. Elle était si bien qu'elle avait peur maintenant que tout se brise. Elle lui avait fait confiance, elle lui avait donné sa confiance et elle savait pertinemment qu'il allait tout foutre en l'air, mais sa naïveté lui faisait croire le contraire. L'amour rend aveugle comme on dit..

Le calme régnait à présent dans la chambre. Seuls nos souffles haletants venaient perturber ce silence suivit de ce petit rire qui s'échappa des lèvres de ma belle rousse. Son rire cristallin que j'aimais, comme tant d'autres choses chez elle. Puis le calme revint à nouveau et nous nous retrouvions chacun hypnotisé par le regard de l'autre, tandis que notre respiration revenait à la normal. Sa main posée sur ma joue puis dans mon cou m'avait apaisé. Ses mains étaient si douces. J'aurais pu rester là à la regarder pendant des heures, mais Lili ne voyait pas les choses de cette façon visiblement. Je souris légèrement lorsqu'elle tourna la tête et ricana suite à son commentaire. - Je ne vois pas de quoi tu parles... Lançais-je tout en tournant la tête à mon tour afin de chercher son regard pour l'embêter. J'avais d'ailleurs dû réussir mon coup, car l'instant d'après elle me poussa littéralement sur le côté. Un rire s'échappa d'entre mes lèvres et je m'installai un peu plus confortablement en plaçant mon bras derrière ma tête. Je tournais ensuite mon visage vers le sien et pus enfin apercevoir à nouveau ses magnifiques yeux verts dans lesquels je me perdais si facilement. Puis sa remarque suite à ce que nous venions de faire me ramena à la réalité. C'est vrai qu'il n'y avait pas de mot pour décrire l'instant que nous avions partagés. Un acte charnel, passionnel et purement parfait. L'alcool que j'avais ingurgité plus tôt redescendit d'un seul coup et me fit prendre conscience que nous n'aurions jamais dû faire ça. Du moins, pas de cette façon, pas maintenant. J'avais l'impression à présent d'être enfermé dans cette relation et je me mis à paniquer. Cette soirée qui avait pourtant mal démarré se terminait en beauté, beaucoup trop d'ailleurs. Il n'en fallait pas plus pour que mes angoisses ressurgissent. Mon amour pour elle, mon meilleur ami et surtout elle au fond, qui ne méritait pas quelqu'un comme moi. Tout ce que je faisais c'était la rendre malheureuse et le peu de bonheur que je venais de lui offrir ce soir me perturbait. J'avais envie de tout ça, mais tant de choses à côté m'empêchaient de passer le cap. C'était trop tôt et il y avait beaucoup trop de conséquences que je n'étais pas prêt à subir. Il fallait que je me mette dans la tête une bonne fois pour toutes que Lili et moi, c'était impossible. Je me levai alors du lit et alla ramasser sa robe que je déposais sur le drap, à ses pieds. L'expression de mon visage devint plus grave et j'allais prendre une décision horrible. Mais c'était la seule chose à faire pour l'éloigner et surtout la protéger de moi. - Comme tu l'as si bien dis tout à l'heure, c'était une erreur que tu viennes chez moi ce soir. Tu ferais mieux de rentrer. J'aurais pu ajouter que je craignais la réaction de ses parents ou même pire de son frère, s'ils s'apercevaient qu'elle n'avait pas passé la nuit chez elle, mais ça n'aurait servi à rien. Ce n'était plus une enfant et elle m'aurait certainement répondu qu'elle s'en fichait et qu'elle aurait trouvé une excuse. Non, encore une fois je préférais prendre le rôle du connard qui couchait avec elle pour mieux la faire partir après. Je me sentais con, tellement con, mais pour moi cette nuit venais de signer l'arrêt de notre relation. Lili était le fruit défendu, la fille parfaite que je m'interdisais d'aimer. Si elle savait au fond tout ce que je ressentais pour elle. Seulement voilà, je ne pouvais pas m'empêcher de toujours faire le mal pour nous deux.

Il aimait quand il s'amusait à l'embêter, à la mettre mal à l'aise. Elle aimait tellement ce regard se poser sur elle. Malheureusement le petit rêve qu'elle s'était fait se transforma vite au cauchemar. Elle savait, elle savait pourtant. Elle était certaine qu'il allait tout gâcher comme d'habitude. C'était même plus une surprise et même si elle avait envie de croire à un changement, c'était impossible. Leur relation était impossible. Elle se releva brusquement en le regardant déposer sa robe sur les draps et en l'écoutant dire ces mots qu'elle n'aimait pas entendre, qu'elle détestait entendre. Elle se rhabilla aussi vite que l'éclair, elle ne voyait pourquoi elle serait rester immobile sans rien faire. Il voulait qu'elle s'en aille et bien elle allait partir. Elle ne le regardait même plus. Elle n'avait plus envie à cet instant de regarder celui qui voulait la détruire, celui qui voulait froisser son coeur, le détruire en morceaux.  - Une énorme erreur.. - Susurra-t-elle en enfilant sa robe le dos tourné. Elle se retourna en replongeant à nouveau son regard pendant quelques instants avant de se décider à s'envoler, à partir d'ici pour ne plus jamais revenir. Elle passa la porte de sa chambre en sentant qu'il la suivait. Elle se retourna brusquement, sans lui montrer que les larmes commençaient à monter. Elle fallait qu'elle reste forte.  - Je suis.. Je suis bête d'avoir pensé ça, d'être naïve à ce point. - Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres. Il était nerveux parce qu'elle n'avait pas envie de rire, elle avait plutôt envie de déverser les larmes qu'elle retenait.  - Bon je m'en vais, ça sert plus à rien que je reste ici et d'ailleurs tu peux te taper toutes les filles que tu veux maintenant, je ne serais plus là pour te déranger.. Mais qu'est-ce que je raconte? Je n'ai même pas besoin de te le dire, tu le faisais déjà.  - S'exclama-t-elle violemment en tournant les talons et en se précipitant vers la porte d'entrée ce qu'elle aurait du faire depuis le début. Elle claqua la porte en s’effondrant derrière elle. Elle avait juste envie d'hurler, de pleurer. Elle avait tellement envie de lui faire payer toutes les fois où il avait fait ce genre de choses, toutes les fois où le coeur de la rouquine avait été poignardé. Elle devait maintenant vivre sa vie, profiter au lieu de toujours revenir auprès de lui, mais c'était plus fort qu'elle. Impossible de tourner la page, elle était coincée la pauvre gamine dans une relation qui ne pourra jamais évoluer même pire qui ne pourra jamais exister..