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 always on my mind.

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MessageSujet: always on my mind.    always on my mind.  EmptySam 30 Juil - 23:26

ALWAYS ON MY MIND
elise et nicholas
Elle avait toujours été la première à placer la Liberté au-dessus de tout, y compris d'eux deux. La première à prendre le large quand l'occasion s'était présentée sous la forme de son mandat de mobilisation pour une mission terrestre au Moyen-Orient. Elle avait toujours été la première à fuir et, pourtant, toujours la première arrivée à leurs rendez-vous. Celui-ci ne faisait pas exception : Elise, son doux prénom français au « l » tout en rondeur, a déjà choisi la table qui sera la leur et passé sa commande. Il n'est, lui, en retard de quelques minutes seulement – le boulot. Peut-être que dans les films sur la CIA, les mecs peuvent rentrer à la maison pour le diner, mais dans la vraie vie, vous n'y êtes pas avant vingt-et-une heure, minimum, vingt-deux heures trente la plupart du temps. Toujours branché dans sa voiture avec le téléphone professionnel, il n'écoute jamais la radio quand il est en off, profitant de ce silence inhabituel qui le laisse seul avec le flux de ses pensées. Il essaie de se remémorer le visage exact d'Elise la toute dernière fois qu'ils se sont vus. C'était quelques jours avant son départ. Il lui avait annoncé la semaine précédente qu'il partait, et elle lui avait conseillé de ne pas se faire de films. Elle ne serait pas « la copine du soldat » qui attend bravement à la maison, le ventre rond, le retour du guerrier. Oh, il serait toujours autorisé à être nostalgique en regardant les photos sexy d'elle sur son portable, depuis là-bas, mais sans espoir de futur. Il avait acquiescé avec sérieux : elle avait raison. On n'était plus en mille neuf cent. Et non, il n'avait pas regardé les photos d'Elise dénudée pendant qu'il était lieutenant à Sanaa. Ce qu'il ne pouvait pas avoir, il n'en rêvait pas. Au retour de la guerre, il n'avait pas ressenti une seule seconde le besoin de revoir Elise. Ses cheveux iridescents, traçant autour de son visage d'albâtre les ombres dansantes entourant ses yeux verts, n'étaient plus rien comparé à l'horreur. La mort, l'apocalypse, la fin de tout qui n'était jamais vraiment arrivée, lui qui était toujours là, douloureusement là. Il se faisait du mal en se forçant à l'imaginer avec un homme tout frais, tout dispo, et à être heureux pour elle. A présent que les hurlements dans ses rêves s'étaient tus, que la routine du travail d'analyse avait remplacé ses errances fantomatiques dans la jungle des villes, il avait repensé à Elise. Non, tout bien réfléchi, il n'était pas heureux pour l'homme qui lui tenait sans doute la main. Et il avait entièrement le droit de lui envoyer un simple sms pour lui proposer un verre, ensemble, dans le calme de Bay Village. Il réalise en se garant et en claquant la portière qu'il n'a aucun souvenir net de la dernière expression du visage d'Elise. Il se souvient de choses inattendues, comme de ses pleurs, lorsqu'ils s'étaient séparés une fois, par souci d'indépendance, de liberté si chère à Elise. Il se souvient de son beau visage rougit par l'embrasement lorsqu'ils ont fait l'amour, cette fois mémorable, sur son canapé en rentrant du restau de Back Bay. Il essaie de dégager ces souvenirs de son esprit lorsqu'il grimpe les marches menant à la terrasse, signalant au serveur qui se précipite vers lui qu'il sait déjà où aller. Souriant avec une certaine timidité (de circonstance), il se penche pour l'embrasser. Leurs joues se frôlent, une fois, deux fois, et Nick prend place en face d'Elise, déposant sur le plateau de la table ses clés de voiture et son téléphone pro. — Un espresso, merci. Le serveur s'éclipse avec la commande, laissant à Nick la liberté de se concentrer sur Elise. Silencieux, il l'observe, ses yeux bleus-verts sondant son visage. Les ans ont laissé une belle trace sur Elise, un air plus mature, moins espiègle qui lui donne ce côté un peu fatigué, plus séduisant qu'affolant. L'évidence s'impose sans trop de mal : elle est restée magnifique. — Tu vis toujours à Charlestown ? Il demande dans un léger sourire, se souvenant parfaitement du petit appartement digne d'une cinéaste en vadrouille appartenant à Elise Burrows.
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MessageSujet: Re: always on my mind.    always on my mind.  EmptyLun 1 Aoû - 7:07

Le son de son téléphone vibrant pour la centième fois, cette journée-là, n’eut sur elle aussi peu d’impact que si on lui avait annoncé qu’il y avait un souci avec une de ces locations : la routine du quotidien qui allait et venait, amenant avec lui ses nombreuses surprises. Mais lorsque son regard se posa sur le minuscule écran de son téléphone intelligent, son cœur sauta quelques battements. Un message de Lyndon, Elsie ou même Lachlan, voir de son assistante ou de son réalisateur, elle s’y attendait. Mais la surprise de voir huit lettres de son prénom illuminer l’interface lui causa un choc. Depuis combien de temps n’avait-elle pas eu de ces nouvelles? Oh, elle le savait très bien. Elle avait retenu ce moment avec la précision d’un métronome, comptant les secondes, les minutes, les heures, les jours depuis la fin de ce chapitre dans sa vie. Pourtant, elle avait été incapable de tourner la page et de passer à autre chose. Ce n’est pas tant qu’elle regrettait sa décision – jamais – mais les choses auraient pu être différentes si sa couillardise et son anxiété n’avaient pas pris les commandes de son être. Ce rendez-vous allait-il lui permettre d’enfin mettre un point final à leur conclusion, elle l’ignorait. Et même si son estomac se serrait à l’approche de l’heure fatidique, elle n’aurait pas pu se défiler. Pas cette fois. Il s’agissait de Nicholas, pas de n’importe quel homme de passage. Ses cheveux en bataille dans lesquels elle laissant ses mains se perdent, sa silhouette qui se découpait dans l’ombre de son appartement, au petit matin, et ce regard hypnotisant continuait de la hanter, malgré le temps qui filait, n’avait jamais quitté son esprit. Mais les souvenirs commençaient doucement à perdre de leur éclat. Jamais ils ne sauraient aussi authentique que l’original. Installée au fond de cette terrasse, le regard scrutateur, balayant la foule d’un air désintéressé, Elise respire un semblant de calme, qui sonne pourtant faux à ceux qui l’observaient de plus près. Les mains moites, ce tic nerveux de constamment jouer avec le bracelet de sa montre, de replacer derrière ses oreilles cette mèche rebelle, et cette fâcheuse habitude de se mordre la lèvre inférieure. Des signes annonciateurs de ce qui mijotait bouillonnait en elle. Son corps se détache enfin de lot commun des habitués de ce bar, et à son approche, Elise se redresse afin de l’accueillir, apprivoisant à nouveau de le sentir aussi près d’elle. Qu’une fraction de seconde pour capter son odeur et l’emprisonner dans un coin de son esprit. Il se pose face à elle, passe commande, et alors que le serveur s’éclipse, ils se retrouvent enfin seul, eux et ce silence remplit de souvenirs. « Tu as bonne mémoire. » La mention de Charlestown et, ultimement, de son appartement le fait sourire, et Elise s’imagine sans mal les images qui peuvent avoir traversé son esprit. « J’ai acheté l’appartement voisin pour y faire quelques travaux et y annexer mon bureau. Définitivement le meilleur investissement que j’ai fait ces dernières années. » Les rénovations de son logement avaient mis un semblant de baume sur l’absence de ce dernier, mais sans toutefois complètement effacer les souvenirs de sa présence en ces lieux. Le serveur profita de ce moment pour revenir avec leur commande respective : un expresso pour lui et un verre de vin blanc pour elle. « Merci. » Il s’éclipsa presque aussitôt, le délaissant au profit d’une autre table qui le réclamait à grands gestes impatients. Les yeux d’Elise roulèrent dans leur orbite, avant qu’elle ne profite de cette diversion pour goûter du bout des lèvres le fin alcool au gout doux et amer, à l’image de ses retrouvailles. « Depuis quand es-tu de retour à Boston? » Elle se doutait bien que ça ne datait pas d’hier, mais cette question lui torturait l’esprit. Combien de temps s’était écoulé depuis son retour du Moyen-Orient? Combien de mois de silence radio les avaient-ils séparés l’un de l’autre?
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MessageSujet: Re: always on my mind.    always on my mind.  EmptyLun 8 Aoû - 1:46

Sa manière de le cerner d'un regard, d'emprisonner en elle le moindre de ses mouvements, avait encore ce goût d'enchantement, parce qu'il faisait extrêmement peur. Face à lui – et non face aux hommes en général, il le savait – Elise était avide. Elle lui avait transmis ce goût à peine s'étaient-ils rencontrés la première fois. Ils se dévoraient, s'emprisonnaient et s'enfuyaient chacun d'un côté lorsque les choses devenaient trop évidentes : ils s'aimaient. Leurs soit-disant séparations ? Des plaisanteries. Des didascalies avant la reprise du feu des paroles. Elle avait brûlé en lui comme il avait nourrit le brasier qui vivait en elle, mais son départ pour le Moyen-Orient et ces années de séparation avait eu l'effet d'une douche froide. Même s'ils s'observaient, apaisés, Elise gardait cette habitude de ne pas lui laisser la possibilité de s'enfuir une fois qu'il était venu à elle. C'était une erreur à ne pas commettre avec elle : vous approchiez, et une fois face à elle, impossible de faire demi tour sans avoir payé votre du, sans l'avoir laissée se rassasier de vous. Toujours sous l'emprise de ce sentiment de vide que la guerre avait laissé en lui, Elise lui transmettait à cet instant un peu de son souffle vital, et ça faisait du bien. Énormément. Il lui rend son sourire à l'entente de sa réponse. Elle a gardé son appartement, celui qui recèle tous leurs secrets d'antan, leurs souvenirs un peu honteux qui embrasent les joues, auxquels on repense mais dont on ne parle pas. Il hausse un sourcil en l'entendant affirmer que l'achat d'un appartement symbolise son meilleur investissement des derniers temps. N'y en a-t-il eu aucun autre qui vienne détrôner un simple achat immobilier ? Il avait, presque inconsciemment, croisé les doigts en songe pour que la femme de son ancienne vie ne lui annonce pas dans un sourire ému qu'elle avait eu un enfant pendant son absence. Le destin semblait avoir entendu ses prières... Il apprécie sa précision : une annexe de bureau. Et pas un agrandissement logique pour une vie de couple qui s'instaure. Il n'aurait su l'expliquer... L'idée qu'Elise se soit trouvée quelqu'un d'autre ne représentait pas en soi un événement dramatique, au contraire, c'était plutôt... l'ordre logique des choses, mais il avait espéré que rien n'ait trop changé depuis son départ. Espérait-il poser le point final à leur histoire à la fin de cette entrevue, ou bien était-ce autre chose ?... Avant de boire une gorgée de son café, il la regarde siroter son vin blanc, un choix, une attitude qui lui sied si bien, qui marque si délicatement son caractère, son prénom, qu'il se repait de cette contemplation avant de réaliser que c'est sans doute impoli, ou tout du moins gênant. Il se penche alors et porte à ses lèvres sa tasse blanche. Elise lui pose la question qu'il n'attendait pas si tôt. Il la voyait même arriver en toute fin de rendez-vous, à peine murmurée. Ce don d'imprévisibilité qui, comme bien d'autres, lui avait échappé entre temps. — Environ six mois, répond-il, la voix légèrement rauque. — La phase de déchoquage dure un temps. Tout contact avec les... proches est prohibé. Le temps de se remettre du choc, de parler et d'entendre, d'être écouté. Aussi, le temps de toutes les vérifications de la CIA pour cocher ou non la petite case : apte à réintégrer. Il repose la tasse de café contre la table dans le silence qui s'est installé entre eux, avant de porter sur elle son regard bleu. — Je suis un retraité de l'armée à présent, confie-t-il, pour ce que ça vaut. — On m'a proposé une place d'analyste à la Central Intelligence, et j'ai accepté. Il fixe sans ciller le regard d'Elise posé sur lui, intense, scrutant sa réaction, sa surprise, sa joie, sa frustration, son dégoût, qui sait, il n'a jamais su l'anticiper. C'est d'ailleurs pour ça qu'il l'a autant aimée.
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