know you better (anabela)

Joan est un bon flic, tout le monde au poste du district le sait. C'est un policier dévoué et attaché aux règles qui s'applique toujours à donner le meilleur de lui-même. Même dans cette mission couverture qui lui déplaît ouvertement parce qu'il déteste l'idée que la police se serve de son charisme naturel pour séduire une famille, une jeune femme qui n'a rien demandé à personne, afin de coincer un mafioso. Quand bien même est-il en opposition avec cela, Joan s'applique à brouiller les pistes et donner de fausses apparences aux gens. Ce soir, lors de ce gala de charité où il a croisé des centaines de personnes qui gagnent en une semaine plus que lui en un mois voir en un an, il a sourit poliment à tout le monde et serrer les mains. Il a écouté les gens lui dire que Anabela Howard est une fille bien et son père, influent et sympathique. Joan le flic le trouvera bien plus sympathique en taule mais il se cache bien de dire tout ça, il sourit, glisse sa main sur la hanche d'Anabela et se montre reconnaissant envers le destin de lui avoir fait croisé la route de l'héritière sans jamais faire mention de sa fortune pour qu'on ne le prenne pas pour un arriviste.

La soirée touche à sa fin trop tardivement à son goût et afin de donner plus de crédibilité à ce faux couple, sa cible, le sénateur Howard, lui ajoute un 0 à son chèque pour qu'il passe la nuit chez Anabela. « Sur le canapé » précise-t-il même si pour Joan c'est un complément tout à fait inutile. Coucher avec une gosse de riche ? Sans façon et encore moins pendant une mission. Alors vers une heure du matin, Joan appelle un taxi et quelques minutes plus tard, il en ouvre la portière à Anabela avant de se glisser à côté d'elle. L'héritière donne son adresse. Joan desserre sa cravate puis profite du trajet pour envoyer un sms à son frère, Julian, afin de s'assurer qu'il a bien été promener Arlo, son molosse. Ils arrivent. Un immeuble luxuriant, un loyer qu'il ne pourrait sans doute jamais se payer mais Joan a quand même les yeux qui brillent devant tant de beauté architecturale. En entrant dans l'appartement d'Anabela, Joan retire ses chaussures et se débarrasse enfin de cette veste de costume. Il déteste ça. Il dénoue sa cravate et s'excuse toutefois. « Je suis désolé, je déteste vraiment ça », dit-il en grimaçant.