(#30) avoue que tu m'aimes (anton)

avoue que tu m'aimes
anton et bobbi

Bobbi se prélasse que c’est confortable un lit, un grand lit comme ça en plus. Plus jamais elle ne le quittera, elle en fait la promesse mais la personne qui fait du bruit autour d’elle n’est apparemment pas de cet avis. Elle ouvre un œil et tombe face à Anton qui lui sourit tout content. Ah oui c’est vrai elle est dans le lit d’Anton. Bon il semblerait que des explications s’imposent. Bobbi s’est pointée hier à l’appartement d’Anton prenant ses aises comme d’habitude. Après tout c’est son meilleur ami, personne n’a la priorité sur elle… Bon peut-être sa famille et encore. Sauf qu’hier monsieur avait d’autres plans. Oui il avait ramené une fille – Bobbi n’a pas voulu en savoir plus, ça ne l’intéressait pas – et donc forcément Bobbi n’était pas contente. Au lieu de manifester subtilement son mécontentement – laissez tomber cette fille ne connaît pas la subtilité – elle a sorti le grand jeu, vous n’avez même pas idée. Elle a commencé à faire une crise, prétextant qu’elle était la petite amie d’Anton et que même elle était sa fiancée, que cette fille n’avait pas honte de séduire un homme en couple et coucher avec un homme le premier soir d’ailleurs. Elle a continué jusqu’à ce que la fille fuit loin très loin. Cruel ? En attendant qui a dormi ici ? Bobbi. Oh et il ne s’est rien passé, n’imaginez pas n’importe quoi. Et si vous pensez qu’elle se serait excusée envers Anton, vous êtes naïfs. Elle n’a eu aucun scrupule. Comme cela a déjà été dit, elle peut se montrer possessive avec Anton. Bref revenons-en à maintenant. « Pourquoi tu souris comme ça ? Tu te moques de moi c’est ça ? Je suis pas passée à la salle de bain je dois avoir une mine affreuse. » Elle s’arrête quelques secondes, s’étirant un peu, elle veut dormir encore. « Dis-moi au moins que t’as fait le petit déjeuner. » Elle lui adresse son plus grand sourire pour le convaincre. Il ne peut pas lui résister, on est tous d’accord.

Il gigote, tapote contre le bord du lit en bois dans l'espoir qu'elle daigne enfin ouvrir les yeux. Puis enfin, il croise son regard bleu. Aussitôt ses lèvres s'étirent en un sourire amusé, en repensant aux images de la veille. Ce n'est pas la première fois que Bobbi fait foirer son coup. Ce n'est certainement pas la dernière, non plus. Pourtant, il est loin d'être vexé. Une part de lui se voit même flattée. De toute manière, il ne peut pas lui reprocher la scène, puisqu'il est aussi possessif que la demoiselle. Lui non plus n'aime pas savoir qu'elle fréquente d'autres garçons. Lui aussi l'empêche de s'amuser. Elle est sienne. Il est sien. C'est ainsi, point à la ligne. "Bah, évidemment, pourquoi te regarderais-je sinon ?" Elle émet la possibilité qu'elle puisse avoir une 'mine affreuse'. Il n'en est rien. Pourtant, Anton aime la charrier. "C'est même pire que ça, en fait." Elle s'étire, s'imagine que son acolyte lui a préparé un petit-déjeuner. Il ricane, remonte la couverture sur lui, puis lui tourne le dos. "Ben, à vrai dire, j'attendais que tu le fasses." Il peut rêver. Mais, elle lui doit au moins ça, non ? "Quand je pense que j'étais prêt à conclure, hier..", dit-il avec de faux sentiments d'amertume. Provocation. De toute façon, elle n'était pas si belle. Puis, Bobbi lui a fait dix minutes de papouilles avant de dormir. Ça, ça n'a pas de prix.

avoue que tu m'aimes
anton et bobbi

Il fait le malin à se moquer d’elle même si au fond elle sait que c’est de bonne guerre. Leur amitié se fructifie sur base de taquinerie. S’il n’était que gentillesse, au fond elle le trouverait bien ennuyant mais elle ne lui dira jamais, question d’éviter que ses chevilles n’enflent trop. Vous comprenez, si elle ne le remet pas à sa place qui s’en occupera ? Bon Lachlan est très fort à ce jeu-là mais avec Anton il faut être au moins deux pour que ça soit efficace. Surtout que monsieur avoue n’avoir pas fait le petit déjeuner en remontant la couverture sur lui et lui tournant le dos. Il ne manque vraiment pas d’air ! Elle manque de l’étriper mais il décide de pousser le bouchon un peu plus loin en lui parlant de la fille d’hier. Immédiatement les sourcils de Bobbi se froncent indiquant que la colère monte. Elle attrape son oreiller – oui elle l’a décrété – et l’aplatit avec force sur le visage d’Anton. Ça lui apprendra à ce goujat. Il ne sait donc pas que la règle numéro un quand on a une fille dans son lit est de ne pas parler d’une autre fille. « Tu devrais me dire merci de t’avoir sorti de cette galère. Cette fille c’était que du toc. Les seins ? Que du push-up. Ses cheveux ? Colorés. Elle avait tellement de maquillage sur la tronche que ce matin t’aurais eu une attaque en la regardant. » Bon elle exagère quelque peut. Jalousie ? Jamais de la vie. Enfin disons qu’elle ne le reconnaîtra jamais. Mais cette fille n’était pas si terrible, elle était même mignonne dans son genre. Elle a juste choisi le mauvais soir pour rentrer avec Anton. Bobbi recale l’oreiller derrière parce qu’il n’est pas question qu’elle quitte ce lit. « Et je te rappelle que l’as des fourneaux ici c’est toi donc t’as en charge le petit dej. En plus je suis ton invitée, le bail est à ton nom à ce que je sache. Et troisièmement, je suis une fille, les règles de la galanterie t’impose de prendre soin de moi. Et prendre soin de moi actuellement signifie remplir mon estomac. Gracias amigo. » Elle a en plus la prétention d’utiliser l’espagnol. Prends garde Banderas, elle va te marquer le t-shirt du P de Paré.

Qui aime bien, châtie bien. Puis, de toute façon, elle l'a cherché. Elle réussit à mettre sa conquête dehors et s'attend en plus de cela à se faire servir un petit-déjeuner royal. La blague du siècle. Alors, Monsieur préfère lui tourner le dos. Chose qui ne semble pas lui plaire. Anton sent l'objet voler dans les airs puis venir s'écraser contre sa tête. C'est le noir complet. Il gigote dans tous les sens, à la fois amusé et paniqué à l'idée de mourir étouffé.  Elle se lance dans un monologue, listant tous les défauts de la jeune femme de la veille. Anton se dit qu'elle abuse. Certes, elle était maquillée comme un camion volé, mais ce fessier.. Il était bien réel, lui. Il avait tâté. Puis, elle se retire et soulève son oreiller pour le replacer derrière sa tête. "Un trou est un trou, Barbara." Il l'appelle rarement par son prénom. Seulement quand il veut vraiment l'énerver. Alors, ils en reviennent à ce fameux petit-déjeuner qui n'attend que d'être préparé (par les douces mains de Bobbi, évidemment). Elle sort la fameuse carte du 'je suis l'invitée', mais ça ne marche plus avec Anton. Il ne la considère plus comme telle depuis longtemps. "Et puis quoi encore ? Justement, c'est toi la femme. Tu devrais prendre soin de l'homme qui te protège la nuit." Oui, il la protége des monstres, des sorcières, du grand méchant loup.. Tous ces vilains susceptibles de venir gâcher son doux sommeil. Si ça ne mérite pas au moins un petit-déjeuner, ça ? Il se retourne, lui faisant face à nouveau et passe sa jambe sur la sienne. C'est une mauvaise habitude dont il ne se rend même pas compte. Quand il a quelqu'un avec lui, dans son lit, il fait automatiquement ce mouvement. "Allez s'il te plait.", dit-il en Français, pour répondre à sa provocation.

avoue que tu m'aimes
anton et bobbi

Qu’il soit si peu sensible pour s’intéresser à une fille seulement pour ses « trous » est une chose mais qu’il colle son prénom à ça, s’en est trop. Il dépasse les bornes. Bobbi est choquée tellement ça part loin là. Et en plus voilà qu’il lui sort la pire remarque machiste qu’elle ait jamais entendu. La féministe en elle est indignée et est à la limite de quitter ce lit, pour dire la force de son indignation. « Tu me protèges de quoi ? Pas de tes ronflements en tout cas mais c’est peut-être une technique de protection qui m’échappe. » Oui parce que les ronflements malgré ce que les hommes peuvent penser ça n’a rien de plaisant ou de viril. Non c’est juste particulièrement chiant. Enfin il daigne lui faire face à nouveau, passant sa jambe sur la sienne. Si n’importe quelle fille pourrait s’attarder là-dessus ce n’est pas le cas de Bobbi. Vu le nombre de fois qu’elle a passé dans ses draps avec lui, elle n’y prête même plus attention, parce qu’elle devrait peut-être les désinfecter avant de dormir dedans. C’est alors qu’il lui demande avec les yeux de l’amour (parfaitement) et même qu’il la supplie en français de lui faire le petit déjeuner. Mais quel enfant ! Néanmoins il est vrai que ce regard est plutôt charmant et qu’il la fait vaciller pendant une seconde avant que la porte se fracassant sur le mur ne la fasse sursauter. « Bordel Lachlan ! » Quel couillon, il lui a fait peur. Et voilà qu’il parle de partie de jambe en l’air, mais bien sûr. Et vu que Lachlan n’est qu’un bourrin il saute sur le lit n’améliorant pas sa situation. « Putain. » Vous ai-je rappelés que Bobbi est vulgaire ? Non bah ça paraît évidemment là. Bobbi aurait bien continué mais Lachlan prononce les mots magiques : il a fait le petit déjeuner. Bon et puis il lui sort le baratin qu’il embrasse bien si elle veut tester. Bobbi en le regardant lui dit. « Toi je t’aime. Me lance pas trop parce que je pourrais te rouler une pelle actuellement. » Tu te retournes vers Anton et ajoute. « Tu vois pourquoi c’est lui mon préféré ? » Bon c’est le plus gros bobard qu’elle ait jamais sorti ce matin (désolé Lachlan). Anton est de loin son favori mais pour l’embêter elle est prête à tous les stratagèmes. Et oui manque de pot pour lui, Lachlan et Bobbi sont dans la même équipe… jusqu’au moment où Lachlan parle de la fille d’hier soir. « En fait je retire ce que j’ai dit. Je ne t’apprécie pas non plus Lach. » Bam, lunatique est-elle la petite mais elle considère que cette remarque est une trahison de la part de Lach. « C’est pas possible comme vous les mecs vous ne pensez qu’avec vos queues. » Et une remarque de Bobbi pour la route, une.

En réalité, il ne pense pas un mot de ce qu'il dit. Il aime simplement voir Bobbi dans cet état-là. La provoquer jusqu'au bout. Évidemment que la place de la femme n'est pas dans la cuisine et celle de l'homme sur le canapé, à attendre d'être servi. A vrai dire, c'est d'ailleurs même bien souvent lui qui s'y colle. Faut dire qu'il aime ça. Enfin, Bobbi évoque ses ronflements pendant la nuit. "Quoi ? N'importe quoi, je ronfle même pas." Bon, peut-être un peu. Parfois. De temps en temps. Une nuit sur deux. Quand il est très fatigué. Quand il a le nez bouché. Mais qu'est-ce qu'elle peut exagérer, Bobbi. Il la supplie donc de se lever pour lui préparer quelque chose quand quelqu'un fait irruption dans la pièce. Lach, le coloc. Son cœur fait un bond et il n'est, vraisemblablement, pas le seul à avoir été surpris. Bobbi gueule, Bobbi jure. Et, Anton ricane. Lach accuse les deux grands enfants de faire des galipettes d'adultes sans lui, juste avant de leur sauter dessus. Anton grimace de douleur, puis affiche finalement un sourire grivois. "On est qu'aux préliminaires, tu peux toujours te joindre à nous si tu veux." Puis, il évoque le fameux petit-déjeuner qu'ils attendaient tous. Lach s'en est déjà occupé, parait-il. "Oui, c'est ça, embrassez-vous. Faites des enfants. Et surtout, dites-moi si je dérange, hein.", dit-il en roulant des yeux. Lach se tourne vers lui et revient à la fille de la veille. Lui aussi la trouve sacrément bonne. Faudrait être aveugle- ou une fille- pour le nier. "Ah, on est d'accord !" Bobbi rétorque aussitôt, les accusant de ne "penser qu'avec leur queue". "C'est mal la jalousie, Bob. C'est mal." Il secoue la tête de droite à gauche, faussement indigné. En réalité, ça lui plait. Peut-être fait-il même exprès d'agir de la sorte. "Bon, c'est pas tout, mais j'ai faim." Sur ces mots, il repousse Lach avec sa jambe et se lève, récupérant la couverture avec lui, avant de s'emmitoufler dedans. "Faites place au roi." Il est debout sur le lit, tentant de se frayer un chemin jusqu'à la cuisine. Il les bouscule, les écrase, puis parvient enfin à toucher le sol. "Qui m'aime me suive", hurle-t-il presque depuis le couloir qui mène à la pièce magique.

avoue que tu m'aimes
anton et bobbi

Les préliminaires. Bah voyons. Bon admettons, il était en train de lui faire du pied avant que Lachlan ne se montre. Est-ce que techniquement on peut considérer que ça fait partie des préliminaires ? Peut-être. Disons que c’est un pré préliminaire. Ca devient compliqué tout ça. Monsieur est piqué parce qu’on l’exclue. Pas de papouille pour lui. En même temps il mérite pas vu son comportement. On rappelle que du coup il n’aura pas fait le petit déjeuner. Mais très vite il se rattrape en parlant de sa jalousie. « Je ne suis pas jalouse. » Un ton pète sec qui laisse deviner que ce n’est pas vraiment la vérité. Si elle ne l’est pas, ne doit-elle pas parler plus calmement ? Sans aucun doute mais Anton l’énerve si facilement qu’il lui est difficile de ne pas rentrer dans son jeu. Et voilà qu’il s’en va chercher le petit déjeuner. Bobbi hésite entre ne pas le suivre pour lui signifier qu’elle ne l’aime pas mais dans ce cas-là il va tout manger et elle n’aura rien ou le suivre pour déguster le petit déjeuner préparé par Lachlan. Au final elle écoute l’appel du ventre et se précipite vers la cuisine. « Ne mange pas tout. » L’odeur du café qui se fait sentir. Ni une, ni deux, Bobbi attrape une tasse et hume cette douce senteur. A côté sur la table des tartines déjà recouvertes de beurre, de la confiture qui attend et même du pain supplémentaire à côté de la pâte à tartiner. Lachlan est parfait, c’est une certitude. « Franchement prend exemple sur ton coloc. C’est un amour. » Elle attend et décide par provocation de lui lancer. « En plus si tu m’avais fait le petit déjeuner j’aurais été reconnaissante, tu y aurais gagné mais là… tant pis pour toi ! » Et en plus elle lui fait ses yeux de biche. Vilaine fille !

Elle n'est pas jalouse. Et, il est la reine d'Angleterre. Jamais, au grand jamais, une fille ne s'était montrée aussi possessive avec lui avant Bobbi. Pas même ses ex-petites-copines. Alors, il hausse les sourcils pour montrer son étonnement. Si Bobbi n'est pas jalouse, alors qui l'est ? Quoi qu'il en soit, il quitte ses compagnons pour rejoindre la cuisine. Qui l'aime le suive. Et, Bobbi est justement derrière lui. Il l'entend crier depuis l'autre pièce. Elle lui ordonne de lui en laisser. Pas de risques qu'il mange tout puisqu'une fois arrivé devant ce fameux petit-déjeuner, Anton déchante. Il a horreur du café. Et la confiture ? N'en parlons pas. Il grimace et se dirige directement vers le frigo pour en extraire une brique de lait. "Prendre exemple sur mon coloc ? Il m'a préparé du café. Je déteste le café." C'est honteux. Lach devrait savoir qu'il n'aime pas ça, depuis le temps. Il remplit son verre et saisit une tartine au beurre. Quoi qu'il en soit, Bobbi évoque une éventuelle récompense.. s'il avait bien voulu préparer le petit-déjeuner lui-même. Anton hausse les sourcils, un sourire au coin des lèvres. Il dépose son verre sur la table, plus intéressé que jamais. "Ah bon ? Gennnnre, CE genre de récompense ?", dit-il en lui donnant une vilaine fessée. Lui aussi sait se montrer provocateur. Il croque aussitôt dans sa tartine, toujours avec ce même sourire coquin. Il ne connait pas réellement ses limites et ignore d'ailleurs, bien souvent, la frontière entre le jeu et la réalité. Joue-t-il actuellement ? Quoi qu'il en soit, il flirte. C'est malsain, Bobbi est son amie et il ne devrait pas agir de la sorte. Pourtant, c'est plus fort que lui. Il s'amuse seulement et sait très bien qu'elle ne le prend, de toute façon, pas au sérieux. Enfin, il l'espère.

avoue que tu m'aimes
anton et bobbi

Monsieur se plaint, il n’aime pas le petit déjeuner. Mais quel difficile fait-il ! « De toute évidence, c’est à moi que Lach voulait faire plaisir. » Elle dit ça comme ça, par plaisir de l’embêter. Ce petit plaisir ne cessera jamais de la satisfaire. Au moins une personne qui fait des efforts pour lui plaire, ce n’est pas le cas de tout le monde… Enfin il lui donne une fessée. Il a osé ? Si ça peut paraître sexy dit comme ça, ça ne l’est pas vraiment mais pas question de lui lancer l’avantage. Il veut jouer, elle peut jouer aussi. « Je crois qu’on ne le saura jamais du coup. » Elle attrape la cuillère poser jusqu’à présent dans le pot de Nutella et le lèche doucement et sensuellement en regardant Anton droit dans les yeux. « Délicieux. » Ils jouent un jeu dangereux. La frontière entre l’amitié et l’amour est bien fine, encore plus maintenant mais Bobbi ne se rend pas compte. Elle est prise dans le jeu. L’adrénaline qui pulse en elle rend tout cela bien excitant. Et puis c’est Anton, ce n’est pas n’importe qui. Elle peut tout se permettre avec lui, c’est sans danger, non ? Et vu que Bobbi ne fait jamais rien dans la légèreté, elle décide d’en rajouter une couche. « Oui vraiment excellent ce petit déjeuner. » Quelle peste cette Bobbi.

Il n'aime pas le café. Il n'a jamais aimé ça. Cela fait-il de lui un enfant pour autant ? Parce que, plus jeune, on lui a souvent répété que la vie d'adulte commençait au moment on arrêtait de boire du chocolat chaud au petit déjeuner. C'est un grand enfant, Anton. Il ne grandit jamais vraiment. Alors il grimace : "Nianianiania." Il est puéril. Mais, c'est sans doute son côté Peter Pan qui le rend aussi attachant. Sa main vient faire un rebond sur les fesses de la demoiselle. Il l'allume, clairement. Mais, "ce n'est qu'un jeu". Tout le monde sait qu'ils ne jouent plus depuis longtemps. Sauf eux. Bobbi l'imite. Elle se montre coquine, un brin mystérieuse. Chose qui a le don de faire sourire Anton davantage. La façon dont elle lèche sa cuillère en ferait frémir plus d'un. Mais, c'est Anton et.. oui, d'accord, il frémit. Il n'est qu'un homme, après tout. Impuissant face à tant de sensualité. Il savoure ce moment, toujours aussi amusé. Puis, verse "accidentellement" son verre de lait sur son torse. Son t-shirt mouillé laisse entrevoir la forme de ses abdominaux. "Oh mince..", dit-il en portant sa main devant sa boucher et jouant les fausses vierges effarouchées. Il parcourt son torse du bout du doigt avant de porter ce dernier à ses lèvres. "Oh oui, t'as raison, c'est délicieux." La scène est hilarante pour quiconque les observe de loin. Elle est digne d'un mauvais film érotique.  

avoue que tu m'aimes
anton et bobbi

Anton est fou… et puéril. Voilà les premières pensées de Bobbi quand elle le voit renverser son lait sur lui « accidentellement ». Mais elle n’est pas dupe, elle sait très bien qu’il le fait exprès, il est dans la surenchère. Ça ne l’étonne pas, non. Bien sûr qu’il n’allait pas en rester là, il veut le dernier mot, montrer que c’est lui le plus fort. Néanmoins l’avantage de ce t-shirt mouillé c’est qu’il rend saillant les tablettes de chocolat d’Anton et c’est loin de laisser Bobbi indifférente. Qui peut rester insensible à des lignes si bien marquées ? Plusieurs fois la main de Bobbi s’est attardée sur ses lignes quand ils dorment ensemble. Pas de sa faute, elle ne peut pas contrôler son corps quand elle dort. Pur hasard ou l’inconscient qui s’exprime ? En tout cas Anton n’a jamais fait de remarque ce qui est étonnant quand on sait à quel point il peut se montrer bavard. « Tu es sale. » dit-elle, sérieuse mais elle ne peut contenir un sourire. Après tout, elle aime cela aussi chez lui : sa part de folie. Qu’est-ce qu’elle n’aime pas chez lui ? « Tu ferais mieux d’enlever complètement ton t-shirt. » Oui, oui réclame l’audience féminine. Et parce qu’elle va surenchérir – elle ne sait pas non plus s’arrêter. Voilà qu’elle fait tomber du pain. « Oops, que de maladresse ce matin. » Tu parles, tu parles. Déjà elle se lève de sa chaise et se penche pour ramasser le bout de pain, laissant à Anton tout le loisir de mater ses fesses et finir par le fameux remonté qui attire l’attention sur la poitrine (cf la revanche d’une blonde) et parce que ça va bien, le t-shirt qui tombe sur le bras dévoilant l’épaule. Attention à trop jouer, ils vont se brûler. Bobbi file se rassoir comme si de rien n’était. « Tu regrettes toujours ta pétasse de la veille ? » Vas-y, rajoute une couche. Au point où elle en est…

C'est à celui qui baissera les bras- ou la culotte- en premier. Il aime ça, Anton. Franchir les limites. Il n'a pas l'habitude qu'on lui résiste. Et pourtant c'est ce qui se passe avec Bobbi. On ne compte plus le nombre de fois où ils ont failli braver les interdits, se sauter dessus. Mais, il y a comme une barrière entre eux. Une barrière que l'on nomme conscience. Qui les empêche d'aller plus loin. Peut-être parce qu'ils tiennent, tous deux, bien trop fort l'un à l'autre. Et que, pour une fois, Anton n'a pas envie de perdre une fille. Parce que Bobbi n'est pas une fille comme les autres. Elle est sa Bobbi. Barbara, quand elle l'énerve. Sa tête blonde. Parfois un peu agaçante, bien souvent épuisante. Elle est parfaite, Bobbi. Mais, quand elle lui demande d'enlever son t-shirt, Anton ne pense plus avec sa tête. Alors, il continue son petit jeu de séduction, préférant ignorer les conséquences qu'auront leurs actes. "Ça te ferait bien trop plaisir." Aurait-il retrouvé la raison ? Non. "T'as qu'à venir me l'enlever toi-même." La machine est lancée, elle ne peut plus s'arrêter. Encore moins quand Bobbi quitte sa chaise pour aller ramasser son bout de pain, prenant bien soin de mettre en avant ses atouts par la même occasion. Anton se rince l’œil, clairement. Il se mordille même la lèvre inférieur, avec toujours ce même sourire grivois au coin des lèvres. "P'tête que tu pourrais me la faire oublier ?", rétorque-t-il en faisant allusion à la fille de la veille. C'est une invitation, oui. Cette tension, cette alchimie, entre eux, elles ne datent pas d'hier. Cela fait bien longtemps qu'ils se tournent autour, prétextant être seulement de très bons amis. "Comme un frère et une sœur", qu'ils disent. Oui. Si l'inceste était autorisé.

avoue que tu m'aimes
anton et bobbi

Bobbi ne sait pas si c’est dans l’air mais elle a plus chaud tout d’un coup. Anton la défie de venir lui enlever son t-shirt elle-même. Elle est capable. Elle peut le faire sans ciller sans que ça ne change quoique ce soit si ce n’est que ça l’amènera un peu plus vers la victoire. C’est ce dont il s’agit, non : prendre l’avantage. Tout ça n’est qu’un jeu pour voir jusqu’où ils sont prêts à aller. Mais quelle est la victoire à la fin et surtout la récompense ? Car aussi belle puisse être l’idée de gagner, la défaite semble bien alléchante aujourd’hui. Que se passerait-il si elle franchissait la limite ? Car plus le temps passe et plus Bobbi a faim mais pas de nourriture, non. Et Anton ne fait rien pour calmer le jeu au contraire il attise davantage le feu continuant la provocation. Ramener la fille d’hier sur le tapis devient le brasier ardent qui détruit sur son passage. Pas question de stopper. De toute façon, Bobbi ne peut pas lutter. Elle est spontanée, tête brûlée. Bobbi se laisse guider par son instinct, par son envie de lui donner tort, de lui dire « tu vois que je peux le faire » alors que c’est ce qu’il attend au fond, tout comme elle. Seulement dire que c’est un jeu c’est plus rassurant, plus réconfortant, c’est la porte de sortie, c’est l’excuse. Combien de temps cette parade tiendra-t-elle encore ? Bobbi pose alors sa tasse de café qu’elle avait à peine commencer à boire. « Puisqu’il faut que je fasse tout. Je voudrais quand même pas que tu chopes la crève. Sans attendre, elle se met devant lui et entreprend de lui enlever son t-shirt sans jamais le quitter du regard comme hypnotisée, insouciante des conséquences. Anton se laisse faire, levant les bras pour faciliter l’action. Le t-shirt finit par arriver au niveau du visage d’Anton rompant le contact visuel entre eux. Puis il finit par terre sans qu’aucun deux ne lui prête la moindre attention, toujours silencieux, se regardant dans le blanc des yeux. Enfin elle se décide, enfin elle franchit un cap. Elle se rapproche et colle ses lèvres sur celles d’Anton, timidement. Ce n’est plus un jeu, Anton ne l’a pas défiée, elle l’a fait. Et alors sans que personne ne comprenne rien, cet échange timide devient plus passionné. Bobbi collant tout son corps contre celui d’Anton, passe ses mains dans ses cheveux. Elle ne pense plus à rien qu’à ce baiser qui fait tellement du bien.

Il est comme un gamin devant son dessert préféré. Tout excité à l'idée de croquer dedans. Tellement excité qu'il a peur d'y aller trop vite et de ne plus en avoir du tout ensuite. Alors, il attend qu'on vienne lui servir la première bouchée. Tout le monde sait ce qu'il y a au fond de leur cœur. Ce qu'ils cachent depuis le tout début de leur relation. Tous, sauf eux. Du moins, ils ne veulent pas se l'admettre. Ils se tournent autour depuis si longtemps. Jamais Anton n'a-t-il désiré une fille aussi fort que Bobbi. Elle pose sa tasse de café. Les dés sont jetés. Il est trop tard pour revenir en arrière maintenant. De toute façon, ce n'est pas comme s'il en avait envie. Non, il est plus excité que jamais à l'idée de déballer son cadeau. De le dévorer, son dessert. Il lève les bras, aidant ainsi la demoiselle à lui ôter son t-shirt plus rapidement, le regard plongé dans le sien. Ce n'est pas la première fois qu'il la fixe de cette manière. Pourtant, ils ne sont jamais allés aussi loin qu'aujourd'hui. Pendant une fraction de secondes, il ne voit que du blanc, couleur de son t-shirt, qui vient rompre ce contact visuel avec la jolie blonde. Et, ça ne suffit pas à réfréner ses pulsions. C'est trop tard. Bobbi a déjà collé ses lèvres aux siennes. Ce n'est pas la première fois que ça arrive, non plus. Il clôt les paupières. Ses mains se baladent le long du dos de la jeune femme. Et alors, qu'une part de lui désire qu'elles descendent plus bas, c'est dans sa chevelure qu'elles viennent trouver refuge. Il ouvre les yeux, le temps d'un instant, pour faire face à la réalité. Aussitôt une once de regret se fait ressentir. Que font-ils ? Et surtout jusqu'où vont-ils ? Il panique, mais décide de ne rien faire. Ce moment, il en a rêvé. C'est l'occasion ou jamais. Ses lèvres quittent celles de Bobbi pour venir se poser dans son cou. Il la soulève, la faisant ainsi assoir sur le comptoir et affronte son regard une dernière fois avant d'enlever son t-shirt, à elle aussi. C'est désormais sa poitrine qu'il recouvre de baisers. Un seul geste d'elle et il lui ôte le reste. 

avoue que tu m'aimes
anton et bobbi
Qu’il est facile de se laisser aller, se laisser embrasser, en demander davantage et assouvir un fantasme. Car oui c’est un peu ce qui est en train de passer. Anton et Bobbi se sont déjà embrassés en soirée pour gagner un défi, dans un jeu. Ça ne voulait rien dire, juste pour s’amuser. Mais aujourd’hui c’est autre chose. Bobbi a tellement entendu Anton se vanter de toutes les filles qu’il avait ramenées, écouté ses exs lui parlaient d’Anton parce que c’est ce qu’une bonne amie fait. Ainsi une certaine part de mystère s’est installé autour d’Anton en tant que petit ami, coup d’un soir, etc. Et voilà que maintenant c’est en train d’arriver. Déjà Anton la hisse sur le comptoir et elle enroule ses jambes autour de lui. Sans qu’elle ne comprenne quoique ce soit, son t-shirt a déjà volé et Anton embrasse ses seins. Impuissante, Bobbi se laisse faire et pire en redemande. Elle mordille sa lèvre inférieure sous l’effet du plaisir et ses ongles descendent sur le dos d’Anton sans pour autant laisser des marques. Elle ouvre les yeux et tombe sur la porte ouverte de la chambre d’Anton ce qui subitement la fait redescendre sur Terre. Ça ne va pas du tout. Si Bobbi ne met pas un terme à tout cela, elle va le regretter et elle sait. Si elle ne met pas un terme à tout ça, Anton et elle vont coucher ensemble au milieu du pain et du café, prenant le risque que Lachlan les surprenne à tout moment mais surtout ils coucheront ensemble parce qu’à la base c’était un jeu, pour prouver quelque chose. Bobbi ne veut pas que tout cela se passe parce qu’elle voulait lui montrer qu’elle était mieux que sa bimbo de la veille. Elle mérite mieux, ils méritent mieux. Alors même si Bobbi en a très envie, elle sait qu’elle ne veut pas que ça se passe comme ça. « Arrête. » prononce-t-elle dans un souffle. Surpris, Anton s’exécute tandis qu’elle défait ses jambes. La panique se lit dans ses yeux. « On ne peut pas, pas comme… » Pourquoi tout à coup se montre-t-elle si timide et gênée. Bon dieu elle est à moitié nue. « Excuse-moi. » Alors aussi vite qu’elle le peut elle descend du comptoir, attrape son t-shirt, file dans la chambre d’Anton et referme la porte derrière elle. Appuyée contre la porte, elle tente tant bien que mal de reprendre ses esprits. Heureusement Lachlan n’est plus la chambre d’Anton, elle ne sait pas où il est et elle ne veut pas le savoir. Elle remet d’ailleurs son t-shirt pour être plus à l’aise, enfin tenter de l’être. C’était le moment et voilà qu’elle a tout gâché.

Il se demande souvent où il en serait, aujourd'hui, s'il avait parfois agi autrement dans le passé. Comme avec Bobbi. Que serait-il advenu de leur amitié s'il lui avait demandé de rester à Boston ? Que se serait-il passé s'il lui avait fait part, un jour, de ce sentiment étrange qu'il ressent à son égard ? Cette chose indescriptible qui le rend fou de rage quand elle fréquente un nouveau garçon. Cette sensation étrange, mêlée entre intrigue et plaisir, quand elle se fait passer pour sa fiancée. Leur relation est malsaine et il le sait. Constamment partagé entre l'envie de la déshabiller et celle de préserver leur amitié. Il l'aime, Bobbi. Mais comment ? Comme un frère ? Comme un ami ? Ou bien plus encore ? Alors, si une part de lui veut se détacher d'elle à cet instant précis pour éviter de tout foutre en l'air, une autre- plus forte- préfère ignorer ces signaux et lui demande de foncer les yeux fermés. C'est ce qu'il fait. Il lui ôte le haut et parcours son buste du bout de ses lèvres. Elle sent bon, Bobbi. Il aimerait que ce moment dure des heures. Pourtant, il semble être le seul à partager cet avis. Aussitôt, la jeune femme lui demande-t-elle d'arrêter que sa bouche cesse de la recouvrir de baisers. Ses jambes se déroulent. Anton plonge son regard dans le sien et parvient à lire la panique sur son visage. Elle balbutie, s'excuse. Et, le jeune homme est confus. Il ne réalise pas encore ce qu'il se passe. Ce qu'il vient de se passer. Elle quitte le comptoir, attrape son t-shirt et s'enferme dans la chambre d'Anton. Le jeune homme reste planté, là, torse nu au beau milieu de la cuisine. Il a honte. Il ne sait pas quoi faire. Taper à la porte ? S'excuser ? S'enfermer dans la salle de bains ? Non. De toute façon, Lachlan occupe déjà la pièce. Son cœur bat si vite. Qu'a-t-il fait ? Pourquoi est-il allé si loin ? Est-ce vraiment de sa faute ? N'a-t-elle pas joué, elle aussi ? Une tonne de questions se bouscule dans sa tête. Il est paralysé par la peur. Il prend appui sur le comptoir, tentant de retrouver ses esprits, avant de s'avancer vers la porte de sa chambre. Il se prépare à toquer, puis fait machine arrière. Il revient sur ses pas. Et, puis non. Cela ne peut plus durer. Son poing cogne finalement contre la porte. "Bobbi ?" Il parle doucement pour ne pas attirer l'attention de son colocataire, qui est sous la douche. "Je.. J-je peux rentrer ?" En fait, il préfèrerait qu'elle dise non. Que cette conversation n'ait pas lieu. Il aimerait fuir. Le plus loin possible. Disparaître. Mais, il ne peut pas. Il est bloqué, là, derrière cette porte, pas vraiment prêt à affronter son destin. Leur destin. Quelque chose a-t-il déjà changé entre eux ?

avoue que tu m'aimes
anton et bobbi
Derrière cette porte, Bobbi se demande si tout ça c’est bien passé. Ce n’est pas un rêve, ce n’est pas de l’exagération, tout a bien eu lieu. Désemparée, elle se demande bien comment elle va pouvoir arranger tout ça. Pourquoi a-t-elle fui avec cette violence ? Elle le voulait pourtant, elle était bien. N’était-ce pas logique que ça arrive ? N’en n’a-t-elle pas plusieurs fois rêvé ? Si et pourtant elle a paniqué et la voilà derrière cette porte. Elle n’ose même pas imaginer ce que ressent Anton, il ne doit rien comprendre et elle ressentirait la même chose à sa place. Elle sait qu’elle devrait y retourner pour ne pas le laisser comme ça mais elle est tétanisée. Seule dans cette pièce, elle se sent un minimum à l’abri. C’est idiot mais elle a besoin de reprendre son souffle. Elle n’est pas bête, elle ne pourra rester cachée indéfiniment. Les secondes défilent tandis que son rythme cardiaque commence à baisser revenant à la normale. Elle n’entend aucun bruit. Que fait Anton ? Et soudain on toque à la porte. C’est Anton qui demande s’il peut rentrer. « Non rentre chez toi » a-t-elle envie de lui répondre mais c’est elle qui est chez lui, dans sa chambre en plus. Elle va ouvrir, bien sûr, elle ne peut pas faire autrement. Il faut qu’ils parlent, ils ne peuvent pas rester dans cette situation. Bobbi est malheureuse et désespérée à l’idée qu’Anton et elles ne se parlent plus, soient fâchées ou pire qu’ils s’ignorent. Elle est peut-être trop orgueilleuse pour l’avouer mais elle le sait : elle a besoin de lui. Alors doucement elle tourne la poignée et ouvre la porte. Son regard croise celui d’Anton essayant d’y lire quelque chose, trouver un indice ou n’importe quoi mais rien. Ou s’il cherche à lui communiquer quelque chose, elle ne comprend pas. Elle s’écarte pour le laisser totalement rentrer dans la chambre et puis parce qu’elle a besoin d’une certaine « distance de sécurité » après ce qui vient de se passer. Que dire ? Que faire ? Quand on veut pas blesser, qu’on a gros sur le cœur et surtout qu’on ne veut pas prendre le risque de perdre. Elle fait les cent pas depuis qu’Anton est entré, preuve qu’elle est belle et bien en tension. Elle décide d’être honnête et de laisser parler son cœur. « Je sais pas ce qui s’est passé, comment on est arrivé là mais c’est arrivé. Ca… ça c’est sûr. » Etat des lieux. Merci Bobbi pour ces précisions. Elle s’immobilise pour se retourner vers Anton. « Je sais… mais je sais que je le voulais. » Bobbi sent qu’elle a besoin de le préciser parce qu’après tout c’est elle qui a fui et elle s’est fait la promesse d’être honnête avec Anton. Alors où est le problème. « Mais je sais si pas on doit, si c’est une bonne chose. » C’est vrai, le risque en vaut-il la chandelle. Prendre le risque de détruire ou en tout cas de salir leur amitié pourquoi au juste ? Parle-t-on de parties de jambes en l’air ici ou de plus ? Sont-ils capables de plus ? L’un comme l’autre ne sont pas bons dans les relations de couples. Alors l’un avec l’autre constitue-t-il une catastrophe à venir ou comme on le dit deux négatifs donnent du positif ? Bobbi ne sait pas, sûrement a-t-elle besoin de savoir ce que pense Anton parce qu’elle l’a rappelé, elle ne peut pas vivre sans lui. Donc elle ne sera jamais à l’initiative de cette perte.

Pourquoi a-t-il fallu qu'ils aillent si loin ? Ne savent-ils pas, tous les deux, qu'ils sont aussi bornés l'un que l'autre ? À toujours vouloir avoir le dernier mot ? Ça ne pouvait que dégénérer. Et, voila qu'ils ont honte maintenant. Ils se sont mis dans un sacré pétrin. Comment vont-ils réussir à s'en sortir sans briser leur amitié pour autant ? Anton ne voit pas son avenir sans elle. Il ne s'imagine pas se réveiller, un matin, sans aucune nouvelle de sa Bobbi. Plus de snaps, plus de SMS, plus d'identifications sur des vidéos débiles sur Facebook. C'est impensable. Depuis qu'ils se connaissent, il n'a pratiquement jamais passé une seule journée sans un message de sa part. Alors, il tente de retrouver ses esprits et se décide enfin à aller toquer à la porte. Il ne sait pas ce qu'il espère. Ni même ce qu'il attend d'elle. Qu'elle lui ouvre ? Qu'elle lui demande de la laisser ? Il serait un peu difficile pour elle d'être en paix, sachant qu'elle est chez lui. Veut-il réellement avoir cette discussion avec elle ? Après tout, cela fait un moment qu'il y a une certaine ambiguïté entre eux. Peut-être serait-il plus judicieux d'ignorer le sujet ? Bobbi met fin au suspense en ouvrant la porte. Leurs regards se croisent, mais aucun des deux n'ose parler. Alors, Anton pénètre dans la pièce et regarde la jeune femme faire les cent pas. Enfin, le silence est rompu. Bobbi est la première à se lancer. Anton l'écoute, sans broncher. Elle s'exprime. Pas de la manière la plus compréhensible qui soit. Et, Anton essaie de savoir où elle veut en venir. "Je sais que je le voulais." Il revit. Il n'était donc pas le seul à espérer, quelque part au fond de son cœur, que cela se produise. Peut-être pas de cette manière, ni dans ces circonstances, mais il le voulait, lui aussi. Quoi qu'il en soit, il ne montre aucune émotion transparaître. Il est hors de question qu'il dévoile ses sentiments tant qu'elle n'a pas fini de parler. Et, il est heureux de ne pas l'avoir fait quand Bobbi déclare ne pas savoir s'ils ont bien agi. Elle a raison. Pourtant, le jeune homme sent son cœur se briser quand elle prononce ces quelques mots. Il secoue seulement la tête de haut en bas, toujours sans dire un mot. En réalité, il ne sait pas quoi répondre. Par où commencer ? Comment s'y prendre sans tout gâcher ? "Écoute, on.. on a dérapé. J'pense qu'on devrait oublier." De toute évidence, il s'y prend mal. Il rit, nerveusement: "J-j'fais ça avec une tonne de filles sans que ça soit ambigu pour autant." Et, il s'enfonce. Il se noie. Pris par la panique, il a dit exactement ce qu'aucune fille au monde n'aimerait entendre. Et certainement pas celle qui vient de déclarer qu'elle avait souhaité, d'une manière ou d'une autre, que cette chose qui s'est passée un plus tôt, arrive. "J'ai besoin d'une clope." Il attrape aussitôt son paquet de cigarettes et quitte la pièce, puis l'appartement, laissant Bobbi seule dans sa chambre. Il descend rapidement les marches du hall avant de se retrouver devant la porte d'entrée de l'immeuble, les mains moites et le souffle presque coupé. Paraît-il que le meilleur moyen d'éviter les problèmes soit de les fuir. Selon la théorie d'Anton.

avoue que tu m'aimes
anton et bobbi

La déception, en premier. Elle laisse sa place à la colère. Elle-même laisse sa place à l’amertume et nulle doute que celle-ci laissera sa place à la tristesse. Bobbi s’attendait à bien des réactions et des commentaires d’Anton mais pas à ça. Que la réaction se fait violente dans son cœur. La douleur dans sa poitrine est si forte qu’elle n’en n’a jamais connu de telle. Anton s’en va et c’est certainement mieux ainsi. Elle lui aurait sans doute mis une claque si elle l’avait vu une seconde de plus ou l’aurait griffé. Dans les tous cas elle lui aurait fait du mal ou se serait mise à pleurer ce qui n’est pas bon non plus. Une fois seule, Bobbi passe la main dans ses cheveux histoire de réfléchir. Que fait-elle maintenant après ce lui semble être une humiliation. Qu’est-ce qui lui gène le plus dans sa réaction ? Très certainement qu’il la compare à toutes ces autres filles. Elle n’est pas comme les autres, en tout cas elle ne veut pas l’être pour Anton. Elle qui lui confère une place tellement à part dans son cœur et dans sa vie par rapport aux autres. Peut-être a-t-elle trop d’orgueil mais les choses sont ainsi. Elle ne peut pas rester une minute de plus ici. Vite, très vite elle enlève son semblant de pyjama et s’habille. Elle amasse ses affaires dans son sac et claque la porte de la chambre d’Anton. Vu le bruit que ça a fait, Lachlan a du entendre. Et bien qu’il entende, elle n’est pas prête de remettre les pieds ici. Anton n’a qu’à rester avec ses poufiasses puisqu’elle est comme toutes les autres. Elle s’arrête juste avant de sortir dehors. Elle sait qu’Anton est là. Elle a plusieurs possibilités : partir sans rien dire en prenant le risque qu’Anton la rattrape (ce qui s’il se met à sa poursuite est assuré), lui en envoyé plein la figure, le frapper ou rester ici. Bobbi n’ayant pas sa langue dans sa poche et galvanisée par la colère choisit la deuxième option. Elle ouvre la porte et commence. « Je vais rentrer chez moi. Venir était une grossière erreur. » Elle s’arrête deux secondes, essayant tout de même de se contrôler un minimum pour ne pas dire des choses qu’elle pourrait regretter par la suite. « Ca serait bien qu’on se parle pas pour un petit moment. J’ai besoin de faire une pause, peut-être partir quelque part. De toute façon, ça ne devrait pas te poser de problème, tu as toutes les autres. » Malgré sa volonté de contrôle, son ton, ses phrases ne laissent aucun doute sur le fait qu’elle soit très en colère. Elle rajoute. « Et t’as raison, faut mieux tout oublier. » Et elle s’en va, le cœur à l’agonie d’avoir tout ça quand tout ce qu’elle veut c’est revenir dans cette cuisine et le faire cette bêtise. Au moins elle ne serait pas repartie sans rien, le cœur lourd et triste d’être si faible face à cet homme qu’elle apprécie tant. Peut-être qu’avec un peu de temps, elle aura vraiment oublier et qu’ils retrouveront leur complicité. Là elle veut seulement être loin de lui.