IAN BLACKWOOD ~ Ne devenez pas adulte, c'est un piège ! ~ { FINIIIIIIIIII }

L'Italie c'est quoi ? Les pizzas, les spaghettis,  Pavarotti et pepperoni.. Mais c'est aussi Ian Blackwood. Du moins pour les origines, parce que Florence, il ne connait que de nom. Ne lui demandez pas comment ses parents se sont rencontrés, car honnêtement, il n'en sait rien. Surement quelque chose lié a leur travail respectif. Son père, photographe, aurait sans doute travaillé avec l'ex mannequin qu'était sa mère. Ou par hasard lors d'un voyage. Dans tous les cas, il s'en fout. Vu là où ça les a menés.. Sa mère va se remarier, son père a viré sa cutie. Tout est dit. Bonsoir.
Donc Ian le bambino s'envola à son plus jeune âge dans le pays de son papa, les Etats-Unis d'Amérique, dans la jolie ville qu'est New-York. Il n'aime pas tant parle de son passé, non pas qu'il soit honteux, mais bien plus : ennuyeux. Vous imaginez bien qu'avec des parents pareil, il se retrouvait souvent seul à la maison, ou avec sa nourrice. Alors si de 2 à 10 ans, le petit ange brun était bien docile, il est vrai qu'en vieillissant, il prit le chemin du petit rebelle. Vous savez, celui dans la classe qui s'amuse à tourmenter son professeur pour le plus grand plaisir de ses camarades, celui qui ne craint plus les sanctions, les punitions, celui qui fait le malin auprès des filles, et qui s'acharne sur celle qui le rend tout tendre en secret? Du haut de ses douze ans, le petit ado en puissance s'amusait a lancer des boulettes de papier via sa superbe sarbacane made in effaceur, dans la tête de la brune au devant de la classe. A la récré, il lui vola sa veste, pour qu'elle le pourchasse dans la cours. " T'façon, t'es même pas cap de manquer une heure de cours tête d'ampoule " défia-t-il en sortant de l'établissement en escaladant la grille, agitant la veste de Delilah de l'autre coté dans la rue. Moins réservée qu'il ne l'avait cru, elle le suivit, ce qui l'amusa beaucoup. S'éloignant de l'école, prenant le métro en jouant dans la rame, les deux enfants s'arrêtèrent non loin de Central Park où une fête foraine s'était installée. Quelques barbe à Papa, bonbons, soda, manèges et un nounours ridiculement symbolique gagné au tir au ballon plus tard, Ian glissa sa main dans celle de la demoiselle dans le train fantôme, avant de venir lui faire un bisou. Un long bisou. Un bisou qui dura trois ans. Trois ans de complicité, d'amour presque sage, d'école buissonnière et de fugues nocturnes pour se retrouver,  leur première fois, et d'autres.  

"Faut que je t'avoue un truc, j'ai pas osé te le dire avant... Maman est mutée à Los Angeles." dit-il a sa petite copine, le cœur gros. Gérant aussi mal ses émotions que lui,  Deli prit ses jambes a son cou, et s'enfuit en courant dans la rue, le laissant en plan. Le lendemain même, la famille Blackwood était dans un avion pour partir à l'autre bout du pays sans même que ces deux gamins aient pu se dire vraiment au revoir.  Dans cette immense maison encore vide, Ian se renferma beaucoup sur lui même. La première année fut la plus dure. Loin de son unique amour – et le seul a son actif – ses parents pensaient que ça passerait. "Des ados tombent amoureux le vendredi et se quittent le lundi tous les jours et s'en remettent très bien... " avait lancé sa mère lorsqu'il avait demandé si il pouvait rendre visite a sa belle un week end, n'ayant aucun signe de vie de la jeune fille : elle ne répondait plus a ses texto, lorsqu'il l'appelait, ça sonnait dans le vent, il n'avait plus le bon numéro, et même l'ultime recourt des lettres postales fut vaine, sa mère empêchant l'envoi du courrier a chaque fois. C'est ainsi que, pour la première fois, Ian tenta de quitter la ville en fuguant. Et ce fut aussi sa première arrestation :  dans la ville voisine par la police locale qui le ramena a son domicile.

Reprenant du poil de la bête – loin des yeux loin du coeur – Ian devint un vrai petit con. Le stéréotype du bad boy lui collait a la peau, il volait le coeur des femmes – probablement une vengeance inconsciente, n'ayant jamais réccupéré le sien – et le piétinait. Un vrai trou du cul , oui. S'éloignant de plus en plus de ses parents, leurs échappant comme du sable entre des doigts, plus rien n'avait d'emprise sur lui, si ce n'était son groupe de potes, et l'alcool qu'il buvait avec eux sur les plages de L.A. Et puis, vers ses 21 ans, alors qu'il avait couché avec la moitié des meufs baisables de la ville, et qu'il avait a dos tout un tas de mecs cocus, il décida de partir, tout simplement. Tout recommencer ailleurs. Manipulateur dans l'âme, il plaida sa cause auprès de ses parents, évoquant son désir de devenir médecin comme ils l'avaient toujours voulu, et d'étudier dans l'une des écoles les plus prestigieuses de NYC afin d'avoir un financement de leur part. La vraie raison ? Cette ville qui ne dormait jamais était parfaite pour accueillir ce fêtard averti en quête de nouveauté. Il déménagea la-bas. Et comme il l'avait espéré, il trouva tout ce dont il avait besoin. Sa vie changea, définitivement.

Il retrouva, par hasard, Delilah sur le campus de la Fac. Autant dire que les deux adultes n'avaient plus grand chose en commun, si ce n'était un souvenir douloureux d'un passé amoureux. Ne sachant toujours pas gérer ses sentiments, démuni, et avec un sacré égo, il refusa de foncer sur elle. Elle était passée a autre chose, heureusement. Et lui aussi. La preuve étant l'énorme rose noire qu'il s'était fait tatoué sur l'épaule a L.A, comme pour faire le deuil d'une personne disparue. Mais peut-on vraiment oublier la seule personne qu'on a jamais aimé ? La meilleure solution que ce con trouva, fut de sortir avec Megan, cette fille qui lui rappelait son ex.  S'il n'avait pas la vraie, une contre façon serait peut-être suffisante ? Il avait un égo, le Blackwood. Enfin..."avait"... Il l'a toujours sa fierté mal placée !  C'était dur de croiser la jeune femme chaque jour, et de passer à coté d'elle comme s'ils n'avaient jamais rien représentés l'un pour l'autre. Sauf qu'un soir, tout changea.
Alors qu'il avait fini en cellule de dégrisement après s'être battu avec un type, la personne qu'il avait décidé d'appeler ce soir là, ce fut elle. Pas sa copine, mais elle.. Et a sa grande surprise, elle vint le chercher. Et l'Histoire prit un tournant étonnant. Ils s'embrassèrent avant la fin de la nuit. De la recommença leur histoire, mais de façon bancale.   Par sa faute à lui. Tout aurait été si simple s'il avait réussi a larguer Megan. Mais non. Il n'avait pas envie qu'elle soit malheureuse de part sa faute. Elle n'avait rien demandée... Il n'avait plus envie d'être, encore une fois, le méchant de l'histoire. Et pourtant il l'était. En ayant deux petites amies, il faisait deux fois plus de mal a celles-ci. Deli détestait cette situation, elle avait l'impression d'être la salope de l'histoire et lui posa un ultimatum. C'était Megan ou elle. Choisir entre la femme de sa vie et la copine de substitution ne fut pas bien compliqué. Mais long a se mettre en place. Le couple navigua ensuite dans une relation qui avait tout pour réussir, sans compter les vagues d'échecs de l'Italien. Ce coureur de jupons avait beaucoup de mal a garder ses distances avec les autres femmes. Non pas qu'il se lassait de sa copine, mais... il avait trop prit l'habitude d'avoir qui il désirait, et de charmer les femmes a tout va. Et paf, ça ne pouvait pas louper : il la trompa. Ce fut la chute de leur relation.

Au plus mal, Ian fit tout pour se faire pardonner. Jusqu'à acheter un appartement pour y vivre avec elle, afin de lui montrer tout son dévouement. Et ça fonctionna. Instable, ils tentèrent de se reconstruire. Malheureusement, un accident brisa en éclat tout leur monde : il se prit une voiture en plein fouet alors qu'il était en moto. L'amnésie partielle de Ian fut caché a Delilah avec l'aide de la meilleure amie du jeune homme, qui lui réapprenait son histoire. Ce fut conflictuel entre les deux amants, si bien qu'elle détestait presque ce Ian post accident, et inversement. Alors qu'elle ne comprenait plus son petit ami, ce dernier, sans le moindre souvenir d'elle se rapprocha d'une autre fille. Celle la même avec qui il l'avait trompé, de quoi raviver les mauvais souvenirs et les ennuis. Heureusement, il recouvra la mémoire ... Mais, en retrouvant sa vie, Ian comprit qu'il n'en était pas satisfait. S'il avait été mort ce soir là, il aurait regretté la vie qu'il avait mené. Il se reprit en main, et décida de ne se préoccuper plus que de ses envies. Il abandonna ses études, et s'orienta vers un métier qui l’intéressait d'avantage, a base d'armes et de commando. Qu'importe l'avis de sa famille, de ses amis, ou de Deli, c'était sa vie. Il était en droit d'en faire ce qu'il voulait. Pourtant, sa vie, il voulait la partager avec elle malgré tout. Alors, comme ultime preuve de son amour sincère, il la demanda en mariage, et évidemment, elle accepta.  

Diplôme en poche, après toutes ces années tumultueuses,  le joyeux couple pouvait enfin respirer, et penser a eux. A leur futur. Sauf qu'ils manquèrent de temps pour ça. Elle trouva un poste en tant qu'enseignante de littérature, dans une fac à Boston. Partir de NYC ? Non. Non non et non. Ian n'en avait aucunement envie. C'était renoncer a ses amis là-bas, délaisser son filleul fraichement né, abandonner l'équipe de Hockey dans laquelle il jouait, dire adieu a toutes ses habitudes quotidiennes... NO WAY ! Il s'apprêta a lui dire qu'elle devait refuser ce poste, qu'elle trouverait autre chose ici. Mais lorsqu'il vit à la recherche d'un nouveau chez eux dans cette ville, sa joie irradiait son visage d'une telle intensité qu'il ne pu refuser ce projet et il trouva soudainement la motivation d'accepter ce choix. Elle avait cédée a un grand nombre de ses volontés, pour une fois, il pouvait agir pour elle et non pour lui. C'était ça, aimer, non ? Faire passer l'autre avant soit même ? Bon, il ne faudrait pas qu'elle prenne trop l'habitude non plus !  De son coté, on lui promit d'intégrer la police de la ville.

Fini le "MA VIE" et les chapitres de sa vie. Dorénavant, c'était un nouveau livre qu'ils allaient écrire ensemble. Quelle chance d'être avec une écrivaine dans l'âme ...!