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 goddamn right, you should be scared of me.

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MessageSujet: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptyJeu 14 Juil - 23:35


Peacock, Poppy
| my mascara's too expensive
to cry over boys like you |
 
©istgm/unknown.

nom complet □  penelope peacock. cauchemar linguistique, tu dis ? à la descente du bâteau, d'après mom pilar, leurs ancêtres écossais portaient le patronyme 'peucag', originelle prononciation gaélique. mais les gutturales étaient un tel enfer, en terre promise, qu'en passant outre-atlantique, la famille a opté pour l'équivalent anglais du patronyme, peacock. le prénom penelope lui vient de l'attachement de ses mamans à l'ironique tradition familiale de la double initiale, dont elle n'est qu'une victime supplémentaire. surnom □  l'arrogant penelope est, à toutes fins pratiques, raccourci à poppy, souvent pea, parfois penny – car dans cette conjoncture économique, qui peut encore se permettre trois syllabes ?  âge, date de naissance □  née un neuf septembre, elle a fêté sa vingt-sixième année dans le très hype hall de l'institute of contemporary art de boston. une vraie mine d'or, cette soirée, instagrammement parlant. signe astrologique □  poppy est née sous le signe de la vierge - fait dont l'ironie n'a jamais cessé de l'amuser. un ex-amant, étudiant en civilisations anciennes, lui a fait la remarque, jouant avec ses cheveux sur les draps : "je ne serais pas si cynique, à ta place. la constellation de la vierge est liée au culte d'artémis. la belle chasseresse, protectrice des amazones, féroce déesse qui ne laissait jamais les hommes l'approcher. ça te rappelle personne ?" poppy ne l'a jamais rappelé. origines et nationalité □  américaine blasée. fière démocrate et obamaniac, opposée aux armes à feu et mortifiée de voir trump grimper dans les sondages. "si le chimpanzé entre à la maison blanche, je quitte le pays. je te jure." job, études, statut monétaire □  après de ô combien coûteuses études de droit à la prestigieuse boston university, poppy est actuellement dans sa première année au sein d'un cabinet d'avocats - elle se spécialise en droit intellectuel. loin d'être maîtresse de ses ambitions, elle a toujours entretenu une obsession avide envers la politique, vers laquelle elle pense obliquer après s'être bâti, au minimum, un nom, et dans le meilleur des cas, un empire. en attendant, elle est ready for hillary et participe à de très nombreux rallyes politiques et manifestations. pour inciter les millenials à prendre leur destin en main, elle blogue politique. décortique l'actualité, défend les droits de chacun, avec humour et glamour. du moins, ce furent les termes choisis par le huffington post pour la décrire, dans l'article paru à son sujet le mois dernier. excusez du peu. statut civil □  henry james dirait de poppy que 'she feels in italics and thinks in CAPITALS.' elle n'a ni le temps, ni l'envie et encore moins le besoin d'être aimée, qu'on lui offre des fleurs ou lui cuise des spaghettis. les relations n'ont jamais été son truc, elle n'est même pas certaine de les comprendre. une pote lui a dit un jour que l'équation parfaite, en amour, c'est amitié + orgasmes multiples. deux éléments qu'elle comprend parfaitement - mais qu'elle n'a jamais désiré chercher au même endroit. pour la compréhension, l'amour inconditionnel, elle a ses girls. misandrie banalisée, les hommes ne sont bons, pour elle, qu'à éplucher leurs fringues du parquet et à quitter sa chambre fissa. tu l'auras compris, poppy est célibataire ascendant mante religieuse. statut familial □  dans une cossue maison de banlieue, mom pilar, mom willa, bébé poppy et miss hepburn, chatte angora extrêmement capricieuse. everything is girly and nothing hurts. traits de caractère □  ambitieuse, indépendante, sceptique, arrogante, battante, séductrice, excessive, intelligente, consciencieuse, vive, activiste, loyale, observatrice, autoritaire, glaciale, rancunière, matérialiste, bosseuse, impatiente, cynique, tenace, organisée, secrète.  à Boston depuis □  l'état foetal. soirée idéale □  embarquer le squad dans une over-glamorous soirée cocktail au highball lounge, laisser des traces de rouge à lèvres chanel sur la tranche des verres à pied, et l'écho de leurs rires longtemps après être parti. rituel(s) du matin □  poppy entame la journée par une série d'étirements, suivie d'un grand verre d'eau au jus de citron ou un thé vert dégusté devant le boston globe du jour. ensuite, exfoliation du visage, pilule contre les bouffées de chaleur, renvoyer l'amant de la veille chez lui, masque pour les cheveux. ordre des étapes susceptible de varier. gourmandise(s) préférée(s) □  copeaux de noix de coco déshydratée, quartiers de pamplemousse, un thé à la cannelle - tout ce qui peut offrir une sensation sucrée vaguement satisfaisante en dessous des cinquante calories. plat préféré □ un falafel de chez shawarma - boulettes de pois chiches croustillantes dans un pain extra-fin, beaucoup de houmous, trop de sauce yaourt lui coulant le long des lèvres, et supplément piment jusqu'à en avoir les papilles qui crépitent. préférablement dégusté en pleine nuit, sans témoin, en descendant maverick street. groupe □  banana pancakes.



Votre blague de prédilection ? n'importe quel meme se moquant ouvertement de donald trump la fait ricaner, et en vraie première de classe, elle a un amour particulier pour les jeux de mots.
Votre technique de drague? faire en sorte que la proie du jour remarque qu'elle l'observe. de son expérience, that's all it takes.
Votre alcool favori? l'originalité est surfaite. champagne all the way.
Votre tenue fétiche? sa robe longue en coton blanc ralph lauren, qui lui donne l'impression d'être nue - mais laisse tout à l'imagination.
Le petit déjeuner parfait? celui qui contient le meilleur ratio fibres/sucres.




- SHAKE YOUR HAIR, HAVE SOME FUN  
in girls we trust. poppy, elle adule les filles, et tout le monde le sait. elle les aime bruyantes ou discrètes, en jupe de liberty et chemise en flanelle, lui servant son café au starbucks ou représentant ses droits au parlement. elle ferait tout pour elles, quelles qu'elles soient. autant dire que son hétérosexualité lui est apparue comme un choc, et il lui a fallu beaucoup de courage pour l'annoncer à ses mamans. mommies' girl. "moooommy, comment on fait les bébés ?" "et bien, sweet pea, quand deux mamans s'aiment vraiment vraiment fort, elles vont à l'hôpital et font ce qu'on appelle une fécondation in vitro. ce qu'il se passe alors c'est que –" poppy n'a jamais ignoré ses origines. le pistil de mr donneur #B5643 dans la fleur de mom willa, c'est relativement simple à comprendre, même à quatre piges. plusieurs fois au cours de son existence, quelques homo erectus ont tenté de la ridiculiser pour son statut de bébé éprouvette, mais poppy n'a jamais eu honte de sa genèse, précisément car ses mères n'ont jamais tenté de la lui cacher. à l'inverse, le médium de sa conception est la raison même de sa confiance en elle. elle est née de l'intersection entre progrès et volonté, de la précision de la science et du profond souhait de ses mamans – et non du frottement des parties génitales de deux individus même pas foutus de mettre un préservatif. pourquoi en aurait-elle honte ? on lui pose souvent la question, et laisse-moi te sauver quelques précieuses secondes, la réponse est non. non, elle n'a jamais souhaité savoir qui était son """"père biologique"""". à part un remerciement silencieux de temps en temps pour le gène des dents parfaites, elle ne lui accorde aucune pensée. elle a déjà deux parents qui l'aiment à temps plein. pas besoin de plus. oh, the glamourous. peut-être est-ce le fait d'avoir grandi dans la discrète opulence d'un foyer de trois personnes pour deux rentrées financières conséquentes. peut-être est-ce l'influence entrelacée d'instagram, de gossip girl et d'être celle qui a toujours eu tout à prouver. le fait est que poppy a des goûts de luxe et ne s'en cache pas. huile de truffe, rouge à lèvres dior, vacances à bali, macbook air doré, veuve clicquot,  you get the picture. malgré une certaine aisance financière, elle vit au-dessus de ses moyens. elle refuse de s'avouer que ce tempérament de papillon de nuit attiré par la lumière est la raison même pour laquelle elle, qui pourtant crache sur les dérives du capitalisme, a fréquenté la plupart des héritiers entre boston et chicago, car cet aveu s'approcherait dangereusement de l'hypocrisie - et son calendrier social ne lui laisse clairement pas le temps pour la remise en question. fuck love, give me diamonds. pas romantique pour un sou – dégoût qu'elle qualifie quant à elle de 'bon sens' – il semblerait que pea ait peur des sentiments comme certains ont peur de l'orage. quand ses amies tombent amoureuses, elle se ronge les sangs comme si on leur avait diagnostiqué un cancer du sein. les beaux sentiments lui donnent la nausée. au cinéma, elle préférera toujours bruce willis à katherine heigl, et elle a déjà supprimé des gens de sa liste d'amis facebook pour cause de sentimentalisme virtuel exacerbé. tu dis cynique, elle dit contemporain. run the world. accro à son agenda sur smartphone, poppy ne sait survivre à une telle frénésie professionnelle et sociale qu'en étant or-ga-ni-sée. même sa vie nocturne et ses expériences charnelles font partie d'un calendrier entretenu avec précaution. tout ce qu'elle entreprend suit un schéma préalablement prévu, et elle voue une haine sourde aux surprises, comme l'a tristement prouvé le grand birthday fiasco 2k14, ou la surprise party organisée pour elle par ses colocataires pourtant pleines de bonnes intentions. une seule chose prend le pas sur planning : sa loyauté. si celles qu'elle aime ont besoin d'aide, même pour une futilité, pea se précipitera à la rescousse, c'est épidermique. i woke up like this. la peau de poppy est parfaite, mais ce n’est pas dû qu’à la génétique : elle entretient un mode de vie extrêmement sain depuis sa venue sur terre, traitant son corps comme un jardin japonais. tout est question de douceur, de sobriété, de respect, de symétrie. elle boit deux litres d’eau et thé vert quotidiennement, mange énormément de légumes crus. ancienne capitaine de lacrosse de son école, poppy pratique désormais le yoga et le kick-boxing, dort une moyenne de sept heures par nuit, n’a jamais touché une cigarette. sa mère, à la tête d'une compagnie pharmaceutique entièrement basée sur les plantes, est visiblement la cause de cette obsession. cela dit, là où l'élève a dépassé le maître, c'est en matière d'alimentation. en effet, poppy a une relation étrange avec la nourriture. elle le nierait en bloc si quelqu’un soulevait la question, mais elle souffre d’un certain degré d’orthorexie. elle se nourrit bio, végétarien, et vérifie scrupuleusement la provenance du moindre aliment consommé. pour elle, il ne s’agit que d’une préoccupation saine et vitale concernant ce qu’elle ingère, mais quiconque la connaît réellement se rend compte qu’il y a quelque chose d’obsessionnel, voire maladif, dans la façon dont elle contrôle sévèrement tout ce qu’elle mange. la seule substance sur laquelle elle exerce étrangement peu de monitoring, c'est l'alcool. elle n'abuse jamais, ou rarement, mais elle considère le chardonnay et les caïpirinhas du vendredi soir comme son seul vice, celui qui est nécéssaire à la stabilité des vertus. BO$$. fière démocrate activiste, inscrite sur les listes de vote depuis qu'elle en a l'âge, poppy est née avec une conscience anti-républicaine. ça doit lui venir du fait qu'elle cumule les étiquettes qui font tiquer les conservateurs. bébé éprouvette, rejeton d'un couple homosexuel, femme libérée, working girl. luttant sur de nombreux fronts, décortiquant l'actualité sur son cynique et virulent blog politique. poppy adore être, durant les galas et cocktails donnés par le cabinet dans lequel elle travaille, l'ongle sur le tableau. celle qui fait, avec data, chiffres et rhétorique impeccable, s'étouffer les vieux cons dans leur whisky cinquante ans d'âge. elle a tellement dansé pour la réelection d'obama en 2012 qu'elle en est tombée du bar. elle en garde une cicatrice fine sur la hanche qu'elle a surnommée scarack obama.
   



pseudo, prénom □  ivy âge, pays □  vingt-et-un, belgique avis sur le forum □  vous n'avez pas idée comment boston m'enthousiasme, et la douceur du forum, j'adore  goddamn right, you should be scared of me. 137463340  type de personnage □  inventé avatar □  emma watson (nan c'est pas une obsession, j'arrête quand j'veux) dédicace & autre □  mathildaaaa, devine qui ! et merci à reva pour mon activation  goddamn right, you should be scared of me. 399216925
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MessageSujet: Re: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptyJeu 14 Juil - 23:36

 


- bitches get stitches  

Poppy resserra sa queue de cheval, les yeux sur les gradins. Ramassa sa crosse et tapota le manche contre ses crampons pour en faire tomber la terre sèche. Les yeux toujours sur les gradins. "Il est mignon, reconnais-le." Andie, occupée à lacer ses chaussures, se contenta de répondre par un grognement évasif, franchement pas intéressée par le sujet. L'objet des attentions de Poppy, à savoir le gardien de l'équipe masculine de lacrosse de l'établissement, tourna le menton au milieu d'une phrase échangée avec ses coéquipiers, et croisa le regard perçant de son admiratrice. Peut-être aurait-elle dû être gênée d'avoir été surprise en pleine opération reluquage, mais ce n'était tragiquement pas le genre de la maison. A la place, elle haussa un sourcil enjôleur. Ce n'était pas sa faute, c'était les épaules. Sa grande faiblesse, les omoplates qui roulaient sous la peau. On ne choisit pas sa kryptonite. Ça avait été une merveilleuse idée de prévoir un entrainement supplémentaire juste après celui des garçons. Si elle avait su que, galants, ceux-ci proposeraient de se changer sur les gradins pour laisser les vestiaires aux demoiselles, elle n'aurait pas attendu avril pour surmener son équipe. "Pops, surtout, tu nous fais signe quand t'as fini de mater ?" Quelques éclats de rire carillonnèrent, dont le sien. "Oh, il n'y a rien pour Peacock là-haut. Elle les préfère avec plus de poitrine. Telles mères telle gouine, right?" Poppy se retourna lentement. Saunders, du haut de son mètre 80 et de ses putains de grands chevaux, lui décocha un sourire narquois avant de faire volte-face et de se mettre à trottiner vers le centre du terrain. Poppy fit la seule chose qu'elle avait à faire. Elle la suivit et, manoeuvrant toute sa force, lui envoya sa crosse entre les jambes. Lorsque Saunders tomba à genoux sur le gazon, son fessier et son dos entrèrent en contact relativement violent avec les crampons de Peacock. Deux fois. Trois fois. "Tu disais, pétasse ?" s'écria Poppy, qui entendait déjà les aboiements outrés de l'entraineur résonner dans son dos. Cinq hématomes pour l'une. Deux jours de renvoi pour l'autre. Ce soir là, devant la salade d'asperges et le filet de saumon que Poppy, faisait circuler sans appétit autour de l'assiette, Mom Willa lui fit la leçon. La violence ne résout rien. La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. Bla. Frapper son adversaire, c'est se mettre à sa hauteur, lui pardonner c'est le dépasser. Sois le changement que tu veux voir dans le monde. Bla. Le carré de l'hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés. Poppy, sous ses asperges, retenait un sourire. Totally worth it.



- don't give me a cause to use my claws  

Et quand ils lui demandent, car ils le font tous, pourquoi elle méprise tant les hommes, elle ricane. Le carillon des secrets ordinaires en sol mineur. Elle prend une longue gorgée de Mimosa, les épaules jetées en arrière pour dévoiler les clavicules, et repose son verre sur l'acier du comptoir dans un claquement sec. Elle répond, invariablement "parce qu'aucun d'eux ne m'a jamais donné de raison de ne pas le faire". Elle baisse le regard, le relève – et c'est le moment de l'amorce. Ils lui demandent, d'une façon plus ou moins subtile en fonction de l'individu, si elle désire un autre verre/passer la nuit avec eux/le grand amour. Elle penche la tête sur le côté. Invariablement, elle y pense. Elle se revoit, dans le bus, le jour de ses treize ans. La glorieuse année de Hips Don't Lie et de Temperature. Beaucoup trop d'ombre à paupière violette, mais c'était son anniversaire, alors les mamans avaient dit oui. La ligne B2 qui l'emmenait au cinéma était presque déserte. Elle ne se souvient pas du film qu'elle et les filles allaient voir (c'était Pirates des caraïbes). Mais elle se souvient de la moiteur. De la terreur métallique sur ses collants irisés. Elle avait tourné la tête lentement. Il devait avoir une cinquantaine d'années – ou autant qu'on puisse juger de l'âge des adultes, quand on a pas quitté l'enfance. Il regardait droit devant lui. Et Poppy, elle, elle fixait cette main inconnue, cette main sale, cette main tachée sur ses beaux petits collants irisés. Le trajet de bus s'était allongé jusqu'à devenir une existence, jusqu'à gâcher une vie. Elles avaient toutes eu peur cette nuit là. Les filles, des squelettes du Black Pearl. Poppy, de lui. De eux.

Et quand ils lui demandent pourquoi elle méprise tant les hommes, elle se revoit à 19 ans. Les lèvres ourlées du sourire en coin des premiers rendez-vous. Il avait une fine cicatrice sur la pommette droite et des épaules, oh des épaules… Elle n'avait bu qu'un verre, mais la fatigue lui avait donné l'impression d'en avoir bu dix. Tout ce qu'elle voulait, c'était rentrer chez elle. Tout ce qu'il voulait, c'était un peu d'attention. Elle avait chassé ses baisers, ses mains, jusqu'à ce que la chaleur dans la voiture ne l'étouffe. Elle avait voulu un peu d'air frais, un peu d'air frais et un peu de calme, mais la portière était verrouillée. "Matt…" avait-elle demandé. Il s'était collé un peu plus contre elle, soufflant son haleine chaude dans sa nuque. Elle avait idiotement continué à tirer sur la poignée, encore et encore. "Matt," avait-elle répété, et elle savait, elle savait qu'il avait entendu la peur dans sa voix. Mais il avait bu plus qu'un verre, et sa réalité s'était arrêtée à deux jambes et une minijupe. Lorsqu'il fit glisser sa main entre ses cuisses, elle lâcha la poignée. Elle avait retenu ses leçons. Quelques années plus tôt, au cours d'éducation sexuelle, c'était Poppy qui avait posé la question, et c'était Mrs Turner qui avait répondu "si ça arrive et que vous vous sentez en danger, saisissez son index et tirez-le aussi fort que possible vers vous, jusqu'à entendre le craquement. De deux choses l'une : soit la douleur l'arrêtera, soit il sera plus énervé. Mais si vous devez le traîner au tribunal, et que l'avocat de la défense essaie de faire croire au juge que vous en aviez envie – car il le fera – vous pourrez désigner son atèle et dire "est-ce que cela ressemble à des préliminaires, pour vous, Votre Honneur ?"

Elle voit les coups sur la poitrine de son amie qui avait tenté trop tard de se cacher avec une serviette. Qui avait tourné la tête, les joues rouges. "Theo a eu une semaine difficile au boulot." Elle entend les sifflements, les rires, les compliments que l'indifférence a changé en insultes. Et ils lui demandent pourquoi elle méprise les hommes ?
Please. Que peut-on bien faire d'autre avec eux ?



- all yours from the collarbone down  

ronan 3.56 PM "pea, t'es libre ce soir ?"
ronan 4.38 PM "bellinis au victoria lounge, 9PM. say yes"


"Ronan, hm ? Charmant prénom," vint de sa droite la voix étouffée de maman Pilar, qui avait levé le regard de sa tablette pour offrir à Poppy un sourire en coin, sourcil parfait formant un angle à 45°. "C'est un ami ?" Poppy verrouilla l'écran de son iPhone du bout d'un index pressé, et fit tomber le téléphone dans son sac, ouvert sur ses genoux. Non, à l'évidence. Si partager un taxi et quelques gémissements qualifiait pour une amitié, elle recevrait bien plus de coups de fil le jour de son anniversaire. "C'est personne," répondit-elle, voix nettement trop haute pour l'atmosphère de la salle d'attente. Trois paires d'yeux outrés par le bruit convergèrent vers l'analogique duo mère-fille, même jambe droite croisée sur la même jambe gauche, même tête renversée contre le même poster annonçant les dangers de la dépression vaginale. Et elle le pensait. Ronan, ce n'était personne. L'expérience lui disait qu'elle devait s'attendre à une question, un commentaire ou un roulement moqueur des orbites – tentative noble de se concentrer sur les futilités pour désamorcer la tension de l'attente - mais l'intention fut interrompue par deux mots énoncés avec tonitruance. "Penelope Peacock." Ils résonnèrent longtemps dans le cube aseptisé. Ou peut-être était-ce une construction mentale due à l'angoisse ? Six syllabes étirées à l'infini. Beaucoup trop de consonnes. La susmentionnée Penelope Peacock et sa mère se levèrent d'un seul mouvement, sans échanger un regard. Au revoir le badinage, car personne n'ignore qu'il faille craindre les résultats lorsque le médecin tient à vous les donner de vive voix. Poppy n'était pas alarmiste de nature. On ne s'inquiète de rien quand on a réponse à tout. Elle savait pertinemment qu'une perturbation de cycle pouvait être entièrement causée par le stress – et Obama savait qu'avec ses finals et l'échéance de son rapport de stage approchant, la thèse du surmenage était cohérente. Tout ce qu'elle souhaitait, à ce stade, c'était la fin des malaises à répétitions. Deux mots comme un couperet clinique : ménopause précoce. Le cuir bas-de-gamme des chaises couinait. Poppy maintint sa bouche en un inébranlable croissant intéressé. Elle ne faillit même pas lorsque le gynécologue sortit ses schémas, ni quand sa mère, pharmacologue de profession, orienta la discussion sur son domaine, les possibilités de médication, et offrit à Poppy un moment de répit, en dehors du regard nerveux du médecin. Il y avait deux pendules de Newton sur son bureau, et les ouvrages dans la bibliothèque derrière lui étaient classés par taille et non par sujet. Quelle étrange personne.

"D'un point de vue statistique, c'est une bonne chose que ça tombe sur moi," dit-elle en bouclant sa ceinture de sécurité, précautionneuse à ne pas se coincer les cheveux sous la bande de nylon. "Franchement, s'il y a une personne dans le Massachusetts qui ne risquait pas de vouloir une grossesse, c'était bien moi." Elle savait que sa mère la fixait, le malaise remplissait tout l'habitacle, mais Poppy s'occupa à fourrager dans la boîte à gants à la recherche d'un paquet de chewing-gum sans sucre. La clé tourna dans le contact. "Pense un peu à toutes les économies que ça implique." Clignotant pour quitter le parking. "Déjà, la pilule contraceptive obviously, mais ne serait-ce que pour les tampons, si t'y réfléchis." Le feu était vert. "Ça me fait penser, je t'ai dit que mardi prochain je vais assister à une conférence sur la taxe rose ? Je dois pouvoir te trouver une place, si ça t'intéresse. On pourrait y aller ensemble. Pourquoi pas grignoter un bout chez le libanais de Barcombe Place après ?"

Vingt minutes plus tard, la voiture s'arrêta péniblement devant l'immeuble de Poppy. "Tu es sûre que tu ne veux pas venir dormir à la maison ?" Les longues mains sur lesquelles commençaient à se dessiner quelques rides étaient toujours sur le volant, prêtes à redémarrer dans la seconde si l'ordre en était donné. Poppy eut un mince sourire – mais c'était sa mère, pas un inconnu en blouse blanche, alors celui-ci mourut bien vite sur ses lèvres. Elle hocha la tête obstinément, répandant le parfum de son shampoing, amande et noix de coco. "Ça va. Ne te tracasse pas pour moi." Maman Pilar laissa échapper un soupir moitié convaincu. "Je sais, sweet pea. Je sais. Tu ne me laisses jamais le faire." Par habitude, la jeune femme se pencha, tendant une joue lisse sur laquelle sa mère alla laisser une trace de rouge à lèvre Allure Velvet de Chanel. Poppy savait que la bouche carmin souhaitait la rassurer d'une manière ou d'une autre, lancer quelques mots sur le tableau de bord pour partager le fardeau, mais elle n'avait rien envie d'entendre. Dans ce petit bureau, entre deux pendules de Newton et deux femmes presque identiques, l'une portant l'âge sur les mains et l'autre entre les reins, tout avait été dit. Poppy claqua la portière en sortant. L'appartement était vide. C'est notoire, Poppy gère mal la solitude. Elle sortit son téléphone. Fixa le fond d'écran un moment. Laissa échapper une longue expiration.

6.18 PM "fuck le victoria lounge. t'es chez toi ?"

Elle avait quelque chose à se prouver. Qu'elle avait encore vingt-cinq ans, peut-être. Qu'elle était indestructible, sans doute. Elle ne lui laissa pas le temps d'ouvrir la bouteille de vin qu'il était allé acheter en vitesse à l'épicerie du coin. Elle ne lui laissa même pas le temps d'aller jusqu'à la chambre. Ils roulèrent sur le tapis du salon, et c'était plus sincère que la dernière fois. Le soleil se couchait à travers les stores, et quand les cris cessèrent, il faisait froid. La respiration de Ronan était tonitruante, et elle voulut lui hurler de la mettre en sourdine. A la place, elle se leva et éplucha son pull du plancher. Il se redressa sur un coude et l'observa longuement. Alors qu'elle enfilait le vêtement, il lui souffla "Je crois que je t'aime." Poppy leva les yeux au ciel. "Oh, la ferme." Et ramassa son jean.


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Joana Lester
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MessageSujet: Re: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptyJeu 14 Juil - 23:43

TOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII. goddamn right, you should be scared of me. 2508627259 goddamn right, you should be scared of me. 3358709881 goddamn right, you should be scared of me. 318764663 goddamn right, you should be scared of me. 283698066 goddamn right, you should be scared of me. 3524956268
Ça fait trop plaisir de te revoir. goddamn right, you should be scared of me. 3512901489 goddamn right, you should be scared of me. 3512901489
T'es belle avec Emma. goddamn right, you should be scared of me. 3403679674
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MessageSujet: Re: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptyJeu 14 Juil - 23:45

emma goddamn right, you should be scared of me. 342774130 goddamn right, you should be scared of me. 342774130 goddamn right, you should be scared of me. 342774130
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MessageSujet: Re: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptyVen 15 Juil - 9:23

Bienvenue officiellement avec la jolie Emma. goddamn right, you should be scared of me. 1689378125 goddamn right, you should be scared of me. 342774130
Merci pour les compliments. I love you
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MessageSujet: Re: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptySam 16 Juil - 12:06

@joana, et toi donc goddamn right, you should be scared of me. 3358709881 j'me sens toujours à la maison sur tes forums !
la dernière fois que tu m'as vue avec emma, je crois que c'était lily sur weeds, dans le genre virage à 180° goddamn right, you should be scared of me. 2269590109
merci pour ton accueil toujours aussi chaleureux goddamn right, you should be scared of me. 2882126965

@ebba, je te renvoie le fangirling ! goddamn right, you should be scared of me. 1207523841

@reva, vous les méritez ! gracias goddamn right, you should be scared of me. 3530692454
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MessageSujet: Re: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptySam 16 Juil - 13:01

emma


goddamn right, you should be scared of me. 342774130 goddamn right, you should be scared of me. 342774130
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MessageSujet: Re: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptySam 16 Juil - 14:24

la jolie emma I love you bienvenuuue!
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MessageSujet: Re: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptyDim 17 Juil - 15:59

goddamn right, you should be scared of me. 3594674932 goddamn right, you should be scared of me. 3594674932 vous deux
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Joana Lester
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TA PLUME, MAIS TA PLUME BORDEL. goddamn right, you should be scared of me. 342774130 goddamn right, you should be scared of me. 342774130 goddamn right, you should be scared of me. 1258482760
Je suis fana de Poppy, elle est excellente, on va s'éclater en rp, j'ai hâte. goddamn right, you should be scared of me. 3594674932 goddamn right, you should be scared of me. 318764663 goddamn right, you should be scared of me. 3358709881
Je te valide of course, bon jeu. goddamn right, you should be scared of me. 794147895 goddamn right, you should be scared of me. 794147895
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MessageSujet: Re: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptyDim 17 Juil - 18:58

tumefaistoujoursrougir.png goddamn right, you should be scared of me. 117206603
merci beaucoup goddamn right, you should be scared of me. 399216925
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MessageSujet: Re: goddamn right, you should be scared of me.   goddamn right, you should be scared of me. EmptyDim 17 Juil - 23:10

You're sexy and I know it goddamn right, you should be scared of me. 4019292695
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