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 — come up to meet you (aaron)

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MessageSujet: — come up to meet you (aaron)   — come up to meet you (aaron) EmptyMer 27 Juil - 2:11



Nobody said it was easy
It's such a shame for us to part
Nobody said it was easy
No one ever said it would be this hard

4h00. Elle n'a pas mit un pied dans son lit ce soir, n'a pas fermé un oeil. Assise sur le tapis du salon, elle se ressert un rouge, bordelais, ramené de son dernier voyage en France. Dans son autre main, une cigarette. Les papiers sont étalés sur le sol, tout autour d'elle, et elle parcourt, chaque phrase, chaque mot, chaque supposition, chaque affirmation. Elle reprend tout, du début, encore, pour la centième fois peut-être. Puis elle recommence. Une gorgée, une bouffée, un dossier. Des heures qu'elle est ici, à éplucher une dernière fois cette affaire. Elle a vu le soleil se coucher, entendu les oiseaux arrêter de chanter, le bruit de la ville se tasser, la lune venir refléter dans la fenêtre. Elle a entendu Alicia la voisine, rentrer de son service, puis John, du dessus, se lever pour aller travailler. Elle a attendu le livreur, qui connait son adresse par coeur. Il a frappé à sa porte, deux coups brefs, comme toujours avant d'entrer simplement. Il a posé les sushi sur la table du salon, en attrapant les quelques dollars qu'elle lui tendait sans franchement faire attention à lui. Un sourire en guise de merci, aurevoir, à bientôt, à demain peut-être. Ebba, trop souvent comme ça, à pas faire attention aux autres, à sourire pour s'en sortir, pas de mots. Ebba trop souvent hautaine, sur d'elle, orgueilleuse dans son silence. Ce silence. Son apaisement. Elle aime les mots silencieux, ceux des livres. Surtout, la veille d'une audience, comme celle la. Your Honor qu'on lui dit maintenant, qu'on l'appelle. Elle adore. Si un baiser ne lui a jamais fait sauter le coeur, ces deux mots eux, sont ses papillons dans le ventre, sa drogue, son aboutissement certain. Pas conventionnelle Ebba. Petite magistrate, pas grande mais pas fragile, plutôt dure à cuire, plutôt celle qu'on n'aime pas avoir en face de sois et qui, de sa voix délicate, ordonne, de façon si subtile. Et ce travail, plus encore qu'une vocation, elle le vit, à fond. Alors la veille d'une audience, elle se prépare comme ça. Elle ne dort pas, elle relie, retiens, revois, reprend ses notes. Elle ouvre une bouteille, un grand cru. Elle fume, comme un pompier, nourrissant surement une maladie future. Et, tout ça, dans un silence profond, ne laissant percevoir que quelques bruits de fond. Ici, là, maintenant, elle oublie tout le reste Ebba. Elle oublie tout, se laisse enivrer pour la seule chose qui la fait vibrer vraiment, la seule chose où enfin, elle se sent vivre. Vivre pour de vrai, pas un peu, pour de vrai. Un peu trop je m'en foutiste, un peu trop égoïste, elle n'oublie pas Safia pour autant, et chaque jour qui passe, elle regrette. Même sang dans les veines malgré leurs désaccords, leurs différences certaines. Aujourd'hui sans doute plus rien. Mais ce soir elle oublie. Un peu tout. Focus sur l'essentiel.

Le café glisse dans sa gorge, légèrement sucré pour adoucir, elle relit une dernière fois avant de fermer le dossier. Les mots rebondissent dans son cerveau, venant frapper sa boite crânienne parfois. Elle est prête, pour cette affaire, elle sait tout ce qu'elle doit savoir, maintenant elle attend. Attend d'écouter les avocats, l'attaque, la défense, les témoins, l'accusé, la victime. Attend pour analyser les visages, les expressions, les rictus. Les réactions surtout. Et les intonations. Une partie de votre âme et votre histoire est reflétée dans votre intonation. Et dans votre façon de poser vos mains, sur vos genoux, sur la table, de jouer du bout des doigts d'un bout de laine s'échappant de votre chandail. Mais le regard aussi, perdu, sur, jouant, rieur, triste souvent, chez la victime. Serein aussi ou accablé. Le regard trahi souvent. Du pain béni pour Ebba. Elle pose la tasse sur son bureau, vide. Et, face au miroir, revêt sa robe noir, sa robe de magistrat. Elle l'endosse d'une délicatesse à couper le souffle, d'une élégance certaine. Ebba, elle est sublime dans sa robe, une femme de pouvoir, chaque parcelle d'elle incarne la puissance. Et ça, elle en est si fière qu'en fixant son reflet, elle sourit. Go where you feel the most alive - elle y est.
— Prête ? La tête de Kyle apparait dans l'entrebâillement de la porte. Il vient la chercher, toujours, quand tout le tribunal est prêt pour son entrée.
— Une minute. Répond t-elle simplement. Il sait qu'il doit disparaitre maintenant, lui laisser sa minute. Elle respire à fond, soulevant sa cage thoracique brulante. Une chaleur significative, de la pression qui monte. Présider une instance, carburer à l'adrénaline. Puis c'est parti, elle quitte le bureau. Et quand elle entre enfin, c'est tout le monde qui se lève dans le plus grand des silences.

— L'audience est suspendue jusqu'à demain. Trois longues heures se sont écoulées, à écouter chaque partie, se battre corps et âme dans un combat aveugle. Elle a écouté, fixée à son siège, sans bouger. Elle a laissé son regard se figer sur lui parfois, de trop longues secondes, à l'écouter, à l'écouter plaider. Comme envoutée par cet homme une fois encore. Maitre Eberhardt, un plaisir pour les yeux. Deuxième fois. Ebba, pas du genre à faire attention, pas du genre à s'attarder. Et encore moins, aux avocats qu'elle a en face d'elle. Alors elle fait pas attention, écoute simplement. Le brouhaha d'une salle pleine qui se vide la ramène à la réalité. Fini pour aujourd'hui, trop gros dossier, gros enjeux, grosses décisions. Elle a tellement de travail à faire maintenant, tirer au claire ce panel d'informations. C'est pourtant le coeur léger, qu'elle sort de cette salle, un sentiment presque d'amour profond pourtant si contradictoire au milieu de cette histoire si triste, pour la victime. Une de plus, se dit elle souvent. Si triste mais si vrai. Si triste, mais tellement jouissif parfois, pour ebba. Dans le couloir, elle aperçoit la famille, de la victime, et leur avocat, comme tentant de les rassurer sur le dénouement du lendemain. Ebba, impuissante face à la scène, ne sait même pas encore, ce qu'il adviendra du résultat de demain, pourtant unique maitre à présent.
D'un mouvement bref de la tête, elle sort son esprit de cette scène et se dirige vers la sortie. Elle est passée par son bureau, un instant pour respirer, pour reposer dans sa housse sa robe laissant réapparaitre sa tenue casual. Puis elle est partie. Mais dans un couloir vide, elle sent une main la rattraper, une main la retourner. La surprise lui glace le sang. Et quand elle se retourne dans un mouvement soudain, elle est face à l'avocat.
— Je ne peux plus vous recevoir, ni vous en dire plus, vous serez fixé demain quoi qu'il en soit. lui dit elle en reprenant le contrôle de son bras. Et en se perdant, juste une seconde, dans ses yeux verts envoutants.
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MessageSujet: Re: — come up to meet you (aaron)   — come up to meet you (aaron) EmptyMer 27 Juil - 15:27



I am really a woodcarver
and my words are love
which willfully parades in
its room, refusing to move


Aaron Eberhadt travaille avec l’assurance qui vient de l’expérience.
L’expérience de voir des gens morts, en fait.

Il glisse ses mains dans les grandes enveloppes où se trouvent les photos macabres, les parcoure avec un professionnalisme qui frôle le pathologique. Il retrouve dans ses notes ses premières impressions, corrige certains éléments, et réarrange son bureau lorsqu’il commence à sentir monter en lui l’appréhension du lendemain.
Les victimes sont des pierres plates qui ricochetent autour d’eux la peine et le chagrin. Ils ne meurent que rarement seuls dans ces grandes villes qui, bien que froides, ont l’avantage d’augmenter les chances de rencontres. On noue des liens qui deviennent corde au cou lorsque vient le moment de la disparition. Soudaine, toujours. On ne l’attend pas. ‘Me voilà philosophe…’ qu’il secoue la tête, le Aaron. Têtu. Il ne succombera pas à de telles pensées ce soir. Il ne pense que très peu, rarement. La plupart des jours passent dans le monde judiciaire où il n’est jamais moment pour un ‘et moi, dans tout ça ?
Il est alors tard lorsqu’il déboutonne sa chemise, et s’assied sur ses draps. Il laisse celle-ci accoudée contre une chaise, et s’allonge, l’esprit embourbé. Le bord du lit est frais sur sa peau. La lumière est restée allumée dans cette chambre un peu vide – si bien que, lorsqu’il tourne la tête vers la fenêtre, au lieu d’entrapercevoir les arbres et les lumières de la ville, il n’y trouve que son propre reflet. C’est un visage impassible qui l’y attend – mais un regard fatigué. Il avait les tâches de rousseur de l’enfance – mais ce soir, des yeux de mourant lui-même. Il eut un rire. Voilà ce que c’était, de veiller sur des cas pareils…

--

Il est habillé pour défendre les morts. Il hoche la tête lorsque son nom est prononcé, et que l’on énumère la liste des présents. Il sait s’y prendre avec impartialité – éléments techniques que l’on apprend à l’école de Droit. Mais il est heureux de ne pas être à la place de la délicate magistrate, elle qui arrive dans un silence pesant ; si ce n’est pour le bruit de ses talons. Elle qui doit avoir un travail décuplé…
Elle est si belle, avec un air sérieux qui surplombe le tout. Elle avait un air d’aristocratie dont on ne se défaisait pas, même au milieu de plébéiens. S’il avait eu 26 ans, il aurait bégayé lorsque vint son tour de prendre la parole. Ou il aurait rougi, peut-être. Mais il était un homme de sérieux, qui avait trente-trois ans, et une bouteille de whisky écossais bien sec chez lui pour soigner les cœurs écorchés. Votre Honneur Windsor, au nom de noblesse, est petite au milieu d’un poste gigantesque – mais c’est sa présence, sa prestance, qui impose un respect muet. Il l’aime bien, alors, il se dit. Peut-être est-ce réciproque, car il a, depuis son poste de la cour, l’impression de croiser un regard qui se veut plus insistant que le professionnalisme ne l’impose…
Mais il ne perd pas ses mots. Il ne perd pas ses moyens – car il était un homme-marbre en habit d’avocat. Il se contente de retourner à son parti, guettant du coin de l’œil son attention fugitive. Quelle femme devait-elle être, son son habit ? Et quel homme était-il, lui, hors des cours d’assises ? La question resta en suspens, et l’audience continua sur le même ton. Il plaide avec rigueur, sympathie, et l’inquiétude des grandes affaires.

--

Il réajuste son col et s’apprête à quitter les lieux, non sans un dernier mot à son parti, partageant à demi-mot des peines qu’il ressent de loin. Dans sa valise, il garde la pile de dossiers restantes et sa veste de costume. S’avançant dans le couloir familier qui le mènera à la sortie, il aperçoit celle qu’il reconnait être la magistrate aux airs soignés (si ce n’est dédaigneux, en rétrospective de l’audience) – dont la marche est désinvolte. Il reconnait sa chevelure – car ses habits ne lui sont pas familiers. Il s’apprête à rebrousser chemin, comme les règles l’exigent, comme il devrait faire.
Au lieu de cela, son attention se dérobe un instant pour se diriger vers les fenêtres ouvertes, où le soleil avait disparu momentanément. Alors – il le fait ! Il la rattrape d’une marche rapide, l’invitant à se retourner d’un toucher au bras. Elle se retourna abruptement, comme glacée. Elle était si petite…
« Je ne peux plus vous recevoir, ni vous en dire plus, vous serez fixé demain quoi qu’il en soit. »
Mais si forte. Dans sa voix, une constance aguerrie malgré ses traits jeunes. Le discours est professionnel, et l’invite à ne pas lui adresser la parole au sujet du procès. Mais il n’en a pas l’intention. Elle regarde ses yeux. Verts. Et lui, il regarde dans les siens. Marrons foncés. La couleur de la terre brulée.
« Une pluie chaude d’été, Votre Honneur Windsor. » Il ne lâche pas ses pupilles d’un noir profond. Ils lui rappellent presque quelqu’un. Presque
Il pivote alors le visage vers les fenêtres, où la lueur du soleil avait disparu sous les gouttes chaudes d’une pluie épaisse de Juillet. Celles-ci n’étaient pas chose commune à New York, mais à Chicago le ciel pouvait éclater à tout moment. Il s’improvise gentleman, sans vraiment improviser.
« Si vous me le permettez, je peux vous avancer ma veste. » Puis, je ne souhaite pas vous indisposer madame, mais vous êtes fort belle, comme une fleur tout en dentelle. « Excusez par ailleurs un manque de professionnalisme si cela vous indispose. »
Sur ses mots, il ouvre sa valise et en sort la veste de son costume, l’invitant à s’y réfugier. Il sait, sans doute, que malgré un parler des plus commodes, elle doit sentir de son coté un intérêt qui ne l’est pas. Alors, il saisit l’occasion à la volée, où cas où celui-ci serait partagé des deux côtés.
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MessageSujet: Re: — come up to meet you (aaron)   — come up to meet you (aaron) EmptyMer 3 Aoû - 12:59



Nobody said it was easy
It's such a shame for us to part
Nobody said it was easy
No one ever said it would be this hard

Elle l'a vu, quelques fois, s'arrêter sur un détail, d'elle, de sa peau, de ses mains, de son visage. S'attarder sur une parole ou un mot. Elle a vu ses regards s'attarder, plus ou moins longtemps, comme venant chercher un petit je ne sais quoi qui vous fait flancher. Elle l'a vu la tenir du regard, plus ou moins intensément pour quelques mouvements délicats. Mais surement que lui aussi, l'a senti. Venir poser ses yeux dans les siens, une seconde de trop. Une seconde plus intense qu'un ouragan qui, en une vague vous fait comprendre un milliard de choses. Elle n'a pas voulu pourtant, s'y poser, mais c'était contre nature que de s'y opposer. Elle l'a observé, plaider, défendre et attaquer. L'a observé tenir son stylo, jouer avec du bout des doigts comme un tic de non stress. Elle l'a observé aussi, plus d'une fois, donner corps et âme pour atteindre son but qui est de gagner. Elle adore Ebba, les hommes de pouvoir. Ceux qui n'ouvre pas juste leur bouche pour brasser de l'air, faire du vent. Ceux qui se batte, avec tout ce qu'ils peuvent, pour quelque chose de vrai, qui a du sens. Un vrai sens. Comme un objectif certain pour une gloire assurée. Sans arrière pensée présomptueuse. Et bien qu'elle se soit dit, qu'elle ne pouvait pas, pas maintenant, pas dans ce cas ci, poser son oeil sur cet homme, elle l'a fait.

La pluie tambourine sur le toit du palais de justice, à torent, comme souvent dans ces soirées d'été. Une pluie épaisse qui, malgré la lourdeur du temps, vous glace la peau et vous redresse les poils. Un frisson la parcourt quand elle traverse le couloir s'échappant vers la sortie, et quand son bras l'agrippe. Elle a senti cette vague de chaleur pourtant, la submerger, quand elle a ouvert les yeux et l'a vu lui. Elle lui dit qu'elle ne peut lui parler, bien entendu. Trop de passage ici, trop d'oreilles qui trainent et de regards à la volé. Et bien qu'il n'y ai plus vraiment personne à sa vue, un tribunal n'est jamais complètement vidé.
— Une pluie chaude d’été, Votre Honneur Windsor. lui dit-il, sans lâcher un instant ses yeux ébènes. Elle, se perd dans le vert des siens, un peu trop longtemps, sans vraiment réaliser. Prise au dépourvue, un peu. Et bien que toujours sur le qui vive, à trouver les mots, il a cet air angélique qui, la fascine mais surtout, l'enivre. Presque pour une fois, tellement éprise d'une présence, qu'elle en perd son latin. Il lâche son bras, jette un bref coup d'oeil vers l'extérieur, semblant contempler les gouttes de pluie tomber et écouter cette mélodie chaotique qu'elles laissent sur les fenêtres.
— Si vous me le permettez, je peux vous avancer ma veste. Excusez par ailleurs un manque de professionnalisme si cela vous indispose. Sur ces mots, il ouvre son malette et en sort la veste de son costume, la déposant délicatement sur les épaules dénudées d'Ebba, charmée par un ensemble sublime. Elle est face à un homme, bien trop beau, bien trop élégant et, qui se révèle gentleman à souhait, au bon moment. Elle sent bien vite un intérêt grandissant de son côté, et une envie peut-être malvenue, d'en connaitre un peu plus d'elle ou du moins, de l'accompagner marcher sur ces derniers mètres, sans arrière pensée inappropriée. Mais Ebba, toujours méfiante, reste quand même sur la retenue, parce qu'on ne sait jamais, et qu'il reste l'avocat quand elle reste la juge, dans une affaire encore non classée. Quand il frôle ses épaules du bout des doigts pour y déposer le vêtement, c'est un frisson de plus qui la parcourt. Etonnée par tant de réactions de la part de son corps, et de sa tête, elle se prend presque au jeu.
— Merci lui dit-elle simplement, ajoutant un petit sourire à sa réponse. Sourire non sans en dire trop, qui en dit déjà bien assez. Offrez moi un verre - pense t-elle, honteuse de le désirer.
Elle commence à marcher dans ce couloir, l'invitant -subtilement- à la suivre. Quoi qu'il advienne, c'est sa veste qui entoure ses fines épaules, alors il la suivra au moins pour ça.
— Je pardonnerai ce manque de professionnalisme. De toute façon je ne dirai rien et si votre seule motivation réside dans une information alors...je ne peux que vous inviter à sortir. Joueuse dans ses mots et ses intonations. Honteuse encore une fois. De se prendre dans ce je ne sais quoi qui la fait marcher sur des épines. S'approcher du feu pour se bruler un peu. Côte à côte ils marchent, sous le bruit de la pluie, sur celui de leur pas frappant le parquet du palais. Elle est petite, mais se sent grande. Mais là pour une fois à ses côtés elle se sent vraiment petite, comme si il changeait quelque chose en elle qu'elle ne pouvait comprendre. Elle ne peut s'empêcher, de temps à autre, de tourner la tête, pour regarder. Lui. Qui parfois aussi surement, la regarde quand. Ca la fait sourire Ebba, intérieurement.

— Si c'est ici qu'on se quitte, je dois vous rendre ça avant de disparaitre. Sur le pas de la porte, elle est face à lui. Il n'y a qu'eux ici, qu'eux pour s'attarder dans cet endroit glacial. Elle tient son regard, de façon bien trop insistante, lui proposant de lui rendre, ce que lui appartient. Elle sait qu'à la minute où elle va passer la sortie sous cette pluie, elle va courir vers sa voiture et attendre à demain, pour le revoir. Dans cette fraction de seconde où elle attend, elle se surprend à imaginer qu'il ne la laisse pas partir. Pourquoi pas ? Dix milles raisons pour ne pas la faire. Surement aucune pour. Mais son corps tout entier ne veut pas bouger, et rester à admirer. Son esprit tout entier lui la pousse vers la sortie. Une contradiction certaine qu'elle n'explique pas. Mais surtout, qu'elle ne connait pas. Ebba qui flanche jamais. Ebba qui séduit plus qu'elle n'est séduite. Ebba qui n'a jamais rien ressenti pour un homme.
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